BETH-ANNE
27 mars 2054.
***
—Bien, nous devons vite trouver une solution à un de nos plus gros problèmes. Commença Belinda d'une voix ferme. Pour ce qui est du chef de Paravelle, je ne peux pas me prononcer dès maintenant, les candidats sont tous plus nuls les uns que les autres. Pour ce qui est du reste je crains le pire. Odile et son équipe viennent de s'en aller, ils repartent à leurs couvertures à la surface.
Nous étions tous attablées, comme la dernière fois lors de mon premier passage devant cette femme.
—Nos collaborateurs de la surface ne nous répondent plus depuis des jours maintenant, ils doivent nous livrer quatre caissons de nourriture dans trois jours. Si on n'arrive pas à avoir de leurs nouvelles avant l'heure, on risque de monter pour rien et c'est un risque de se faire repérer.—On devrait monter demain, pour les trouver et leur demander quel est le problème. proposa Marceau.
—Vous n'avez pas de téléphone ? Ni de quoi communiquer avec eux ? demandais-je.
—On préfère éviter d'utiliser la technologie, on sait qu'on se ferait localiser trop rapidement si on venait à découvrir qui on était. Ceux d'en haut savent qu'on ne reste pas à vivre simplement sous terre, ils sont pas cons. Mais ils n'ont rien pour le prouver, ce n'est que des suppositions pour le moment. m'éclaira Hazel.
—Pour ce qui est de la communication, nous le faisions chaque semaine en face à face, mais la semaine dernière personne n'est venu. continua Belinda. Nous devons trouver un moyen de savoir si nous aurons la livraison de la semaine prochaine, elle est capitale en ce moment.
J'avais entendu quelques rumeurs qui disaient que les stockages alimentaires du nord de Vienne étaient en baisse et étaient de plus en plus vigilants sur la surveillance des cargaisons pour les supermarchés. Je connaissais peut-être leurs identités.
—Comment s'appellent vos collaborateurs ?
—On ne se donne pas nos vraies identités, question de sécurité.
Le regard froid et le ton condescendant que venait de prendre Marceau avec moi me donnait cette impression d'être véritablement stupide.
—C'est très dangereux, si jamais ils parvenaient à nous trahir et à changer de camp, nous seront fichus et plus personne ne serait là pour assurer la sécurité sous la ville.
—Je comprends. répondis-je simplement.
Je comprenais parfaitement leur point de vue et encore une fois, tout était délicat dans leur situation.
—On va monter moi et Marceau, aujourd'hui, on va les chercher. Ils traînent toujours dans le même coin de Vienne, leur chef nous l'avait dit s'il se passait quelque chose dans ce genre là.
—Je peux venir aussi ?! s'exclama Hazel, presque heureuse de cette nouvelle.
—Non, toi tu entraînes Beth-Anne. Son entraînement doit commencer maintenant si on veut qu'elle soit prête à temps. Faut qu'elle s'endurcisse, elle est trop fébrile, elle tiendra pas longtemps sinon. Cracha Marceau.
Je n'avais pas eu le temps d'y faire attention, mais Logan était tout de suite très sérieux lorsqu'il s'agissait de son peuple, de ses compagnons, on sentait tout de suite qu'il voulait à tout prix les protéger et les sauver. Je n'avais jamais ressenti ça, je ne sais pas si moi je serais capable un jour de prendre tous les risques possibles pour sauver les miens. Je pense que j'en serais incapable, j'ai bien trop peur de la mort.
VOUS LISEZ
Ô 𝐉𝐎𝐋𝐈 𝐏𝐀𝐎𝐍
AksiyonLe vilain et le héros sont seulement deux âmes tourmentées d'une manière opposée. Un futur sombre et peint d'un égoïste sans fin s'ouvre à vous dans ces mots. Si je vous disais, que tous les arts sont interdits, bannis, rejetés. Que feriez-vous...