39. Notre union

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Ils arrivèrent en procession alors que Jungkook m'étreignait dans ses bras.

Le souffle me manquait tant son geste avait ébranlé jusqu'aux fondements de mon être. Il m'avait donné la plus belle preuve d'amour qui soit et je jurais de chérir chaque souvenir qu'il ne pourrait se remémorer.

Jimin fut le premier, Alba était couchée sur son épaule. Les autres suivaient comme des silhouettes fantomatiques dans la nuit qui avait jeté son voile sur nous.

Il planta son flambeau dans le sable et vint s'agenouiller à nos côtés. Ses mains se posèrent sur nos bras qui portaient dorénavant la marque indélébile de ce qui nous lierait à jamais.

Les larmes qui s'étaient taries recommencèrent à couler quand il prononça à voix basse.

- Moi, Jimin de Beriya, bénit cette union et jure, au nom de l'ile qui m'a donné naissance, de veiller sur Taehyung comme tu l'aurais fait, dit-il en se tournant vers Jungkook.

Mon aimé hocha la tête dans un merci silencieux, le regard embrumé d'émotions pour ce que mon meilleur ami venait de promettre.

Jimin se releva et s'éloigna pour laisser la place à Yoongi qui vint s'agenouiller devant nous et qui réitéra la bénédiction et la déclaration faite par Jimin.

Un à un, ils vinrent à nos côtés pour réciter ces quelques mots qui jetèrent un voile de douceur sur notre chagrin.

L'émotion m'étouffait tant elle était intense et Jungkook me serrait dans ses bras en parsemant mes cheveux de baisers entrecoupés de mots d'amour.

Ils disparurent dans la nuit comme ils étaient venus, ne laissant de leur passage qu'un flambeau planté dans le sable. Ils formaient un cercle autour de nous, comme s'ils avaient voulu nous enfermer dans un cocon de lumière avant que les ténèbres ne viennent nous engloutir dans la mélancolie.

Seule Cyan ne s'était pas présentée, mais comment aurait-elle pu promettre à Jungkook de veiller sur moi en son absence ? Comment aurait-elle pu bénir cette union qu'elle aurait aimé être sienne ?

Malgré tout, je ne lui en voulais pas. Mon cœur débordait tant d'amour et de reconnaissance qu'il n'y avait plus de place pour la rancœur.

- Tu ne pouvais pas me faire de plus beau cadeau, murmurai-je en me tournant pour faire face à l'homme que j'aimais.

Sa main se perdit sur mes boucles, l'émotion brillait dans son regard.

- Je n'avais rien d'autre à t'offrir, murmura-t-il.

- Tu me donnes ton amour et c'est ce qu'il y a de plus précieux.

Il se pencha vers moi et posa ses lèvres sur les miennes. Je me laissai aller avec un soupir quand il m'allongea sur le sable encore tiède de cette journée ensoleillée.

Mes mains glissèrent sous sa chemise et je parcourus du doigt la ligne fine de ses abdominaux. Je les retraçai de la pulpe de mon pouce en lui tirant des frissons de volupté.

Sa bouche parcourait mon corps, mais ce soir, je voulais autre chose.

Je posai mes mains sur ses épaules et le fis basculer sous moi. Mes jambes vinrent encercler sa taille.

Tant de nuits, il avait honoré mon corps, je voulais à mon tour rendre hommage à sa beauté.

Il se laissa faire avec un petit rire qui sonna comme la plus délicieuse des mélodies.

Je relevai sa chemise et ma bouche vint remplacer mes mains. J'embrassai chaque parcelle de peau, je l'aspirai doucement entre mes lèvres pour le marquer comme lui l'avait fait.

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