𝐃𝐞́𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐟𝐚𝐭𝐚𝐥𝐞 { réécriture}

𝟮𝟰- 𝗜𝗦𝝠𝝠𝗖

J'écrase mon mégot dans le cendrier et recrache la fumée. Je finis mon verre de whisky et ferme les yeux. Ce soir, je n'ai pas de réunion. J'ai enfin réglé le problème des nouvelles recrues. J'en ai trouvé cinq, qui sont très prometteuses. Deux d'entre elles sont serveuses et les trois autres sont danseuses. Je suis tranquille et j'espère qu'elles vont pouvoir s'intégrer.

Je suis fier de moi. Je n'ai pas forcément envie de prendre une fille. Pas ce soir.

Tout à coup, mon téléphone personnel sonne. Je le sors et fronce les sourcils en voyant le nom qui est affiché. Je décroche.

— Que se passe-t-il Thomas? demandais-je

— Monsieur... Yseult a fait un malaise.

Je me redresse de mon siège et fronce encore plus les sourcils.

— Quoi?

— Elle est arrivée, on aurait dit un fantôme. Elle avait le regard vitreux comme si elle allait perdre la vie. Elle s'est évanouie dans mes bras.

— J'arrive. Appelle Marc.

Je raccroche et dépose mon verre puis sort en trombe de mon bureau et dévale les escaliers.

La musique était forte ce soir, je n'hésite pas à pousser des gens qui me barraient le passage.

J'espère sincèrement qu'elle va bien. Je m'approche rapidement du bar où se trouvait plusieurs personnes.

— Où est-elle? demandais-je

Je ne dois en aucun cas montrer que je suis lié avec elle. Je dois m'occuper d'elle comme lorsque je me suis occupée de Katherina.

Thomas relève sa tête. Il tenait contre lui le corps d​e ma serveuse et Gabriel essayait de lui faire du vent avec une serviette.
Je me baisse vers Thomas et je le regarde. Il comprend directement et me tend le corps de Yseult. Je prends la brune dans mes bras et la serre doucement contre moi. Elle tremblait.

— Isaac. Je suis là. Comment va-t-elle? dit une voix masculine

Marc, l'infirmier, se baisse à notre hauteur. Thomas lui explique tout. Le blond passe une main dans ses cheveux. Il a l'air un peu déboussolé.

— Merci Thomas. soufflais-je. Prends une bonne pause. Marc s'occupe d'elle et moi aussi.

Thomas acquiesce et se relève puis marche vers la sortie.

— Il faut qu'on l'a mette dans un endroit plus calme. annonce l'infirmier.

— Allons dans mon bureau. dis-je

Je porte la brune et la serre contre moi puis nous marchons vers mons escalier privé.

Un parfum de mangue se propage autour de moi et se glisse dans mes narines. Je la serre contre moi. Son corps est froid, comme si elle était morte.

Nous entrons rapidement dans mon bureau. Je la dépose sur le petit canapé et laisse Marcus l'ausculter.

J'observe le brun effectuer des gestes dont je ne sais absolument pas l'utilité. Mes yeux scrutent le corps de la jeune sao-toméenne. La robe verte épouse parfaitement ses courbes voluptueuses. Sa poitrine se soulève lentement. Marcus lui retire délicatement ses lunettes puis il se tourne vers moi avec un sourire qui se veut sûrement rassurant.

— Elle respire très bien mais, elle est en hypothermie. 34 degrés. Lance le chauffage et met lui une couverture. Je pense que c'est dû à la fatigue et au manque de sucre dans son corps.

— J'ai des cookies avec moi. dis-je

— Donne-les lui lorsqu'elle se réveillera.

J'acquiesce et retire ma veste puis prend mon manteau. Je les pose sur son corps et Marcus s'en va après avoir donné quelques informations.