𝟰𝟰- 𝗜𝗦𝝠𝝠𝗖

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Nous sommes arrivés à Biarritz ce matin en train. La villa que j'ai louée est vraiment splendide. Notre salon donne sur la mer, ses vagues bleues et le doux parfum de la tranquillité.

J'avais besoin de ce genre de vacances moi aussi.

Je me tourne vers Yseult, qui rangeait nos affaires dans les armoires. Nous restons deux semaines ici. J'ai réussi à mettre tous mes rendez-vous importants en visio, donc je peux bien profiter avec ma petite amie de ce magnifique cadre.

Ma petite amie.
Cela ne fait que quelques semaines que nous sommes ensemble, mais je me sens si bien.

C'est comme si j'écoutais sans cesse "Le cygne" de Camille Saint-Saëns. Cette quiétude, cette douceur que Yseult m'apporte.

Et dire que j'ai osé la détester.

— Arrête de me regarder et viens ranger tes affaires. Je ne suis pas ta bonne à tout faire, rouspète la brune.

La quiétude est peut-être le seul terme à revoir avec elle.

Je m'approche d'elle et enroule mes bras autour de son bassin afin de l'avoir près de moi. Je veux humer son parfum, ce si doux parfum de mangue.
Sucrée, fruitée et estivale.

Je l'adore. Et savoir que je suis le seul à pouvoir le sentir me rend ridiculement fier.

Alors, je ne peux m'empêcher d'embrasser son cou et sa joue. La brune glousse légèrement.

— Qu'est-ce que tu fais, Isaac ? me demande la brune.

— Je profite de ma copine. Je suis content d'être là avec toi, dis-je.

Yseult fait volte-face et ses yeux se posent sur moi. Un sourire s'affiche sur son visage et je sens mon cœur s'envoler légèrement. Ses mains se posent sur mon torse et ses lèvres se scellent délicatement aux miennes.

À chacun de ses baisers, je ne peux m'empêcher d'être heureux. De me sentir comme un enfant qui a reçu le plus beau des cadeaux.

Et je crois bien que c'est ce qui m'arrive. J'ai le plus beau cadeau que j'ai pu avoir. Et j'en ai eu des cadeaux. Des trucs futiles que seuls les gosses adorent.

Mais Yseult dans ma vie est un vrai cadeau. Sans elle, je serais resté cet idiot. Je serais toujours là à mépriser les gens moins avantagés que moi.
Je serais ce que j'évite le plus depuis tant d'années. Je serais devenu mon père.

— Isaac, ne pense pas qu'en m'embrassant et en faisant des câlins, tu ne vas pas ranger nos affaires.

Je laisse échapper un rire sincère et j'aide la brune à ranger nos affaires pour notre petit séjour dans le sud de la France.

J'ai envie que le voyage se passe aussi bien que lorsque nous étions en Espagne ou bien à Las Vegas. C'était comme une sorte de bulle spatio-temporelle, où il n'y avait qu'elle qui existait à mes yeux.

Être romantique, comme quoi je peux sincèrement changer.

La brune, quant à elle, est trop occupée à plier ses vêtements et à les ranger impeccablement dans la commode en bois.

— Cette villa est tellement jolie. Merci, Isaac.

— Tu mérites de belles vacances, amore. Je voulais te faire plaisir, dis-je avec un sourire aux lèvres.

Yseult tourne la tête vers moi, et ses lèvres s'étendent pour former un splendide sourire.
Ces mêmes lèvres que j'ai très envie d'écraser contre les miennes.

Yseult semble comprendre mon ressenti, car elle s'approche de moi. L'odeur de la mangue s'infiltre dans mes narines, et je ne demande pas plus pour sceller nos lèvres, qui brûlaient du même désir.

𝐃𝐞́𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐟𝐚𝐭𝐚𝐥𝐞 { réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant