𝐃𝐞́𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐟𝐚𝐭𝐚𝐥𝐞 { réécriture}

𝟭-𝗬𝗦𝗘𝗨𝗟𝗧

𝐌𝐚𝐫𝐬

Long way to go- Cassie

    𝓜es talons résonnent dans le couloir, je regarde devant moi, le sourire aux lèvres. Le poste de police est assez grand, ses murs blancs sont parsemés de portraits à l'américaine. Je me fraye un chemin jusqu'à une grande porte grise. Je pousse le battant et me retrouve plongée dans le noir, seule la lumière blanche au dessus de moi illumine cette pièce.

Deux hommes se trouvaient là. L'un était grand aux cheveux brun et l'autre plus petit avec des yeux bleus et un grand sourire. Je leur souris et ils me sourient en retour. Me voilà soulagée.

— Paull, tu vas me montrer tes talents en direct. Frédéric Tavallois se proclame innocent. Tu connais le dossier ?

— Il est accusé de six agressions sexuelles sur mineurs. Juliette Pétin, Marion Leroy, Jade Solo, Ruby Hans, Héloïse Martin et Maëlys Trimban. Il détient également 500 photos pédo pornographiques. Dis-je en regardant le grand brun

— Exactement Paull. Il nie tout en bloc, il ment depuis le début. Tu penses établir quel plan?

— Psychologie inversée. Je vais lui dire que je le crois, tout en me faisant passer pour une jeune fille de 17 ans.

— C'est pour ça que je t'ai voulu dans mon équipe Paull.  Le brun sourit

Je suis tellement contente que le chef de police Théo Adnet m'ait complimenté. C'est le meilleur dans son domaine, le bureau scientifique du comportement. Il est toujours accompagné de l'agent Adrien Lucas, son bras droit. Je suis contente d'avoir été prise dans ce poste de police du 8e arrondissement de Paris. Ce n'est clairement pas rien et j'en suis totalement consciente.

Les deux hommes me disent comment faire et agir. Je dois juste être moi-même et suivre les conseils vus en cours.

Il y avait une porte parallèle à celle par laquelle où je suis passée, il y avait également une vitre teintée où un vieil homme était dans une salle au mur gris assez délabré. On dirait très clairement les toilettes publiques dans les rues de la capitale.  L'homme est blanc, avec une affreuse calvitie. Je décide de défaire mon chignon que ma meilleure amie m'avait fait ce matin mais ce n'est pas très grave, si je dois faire cinq ans de moins c'est pour la bonne cause.

Pour ces six jeunes filles dont la vie a été détruite alors qu'elles n'ont même pas 14 ans.

J'ouvre la porte sous le regard des deux agents de police. Je referme la porte derrière moi.

La pièce pue le renfermé et la peinture. C'est horrible, mais je dois faire abstraction. Je m'installe donc face à mon interlocuteur, déjà dans la peau de mon personnage. Je le regarde de plus près, mon dieu qu'il est vilain!

— Bonjour monsieur! M'exclamais-je

— Bonjour mademoiselle. Enfin une jolie femelle. Dit-il d'un voix rauque.

Mon sourire se crispe, je ne peux supporter les gens qui disent « femelle ». Ai-je l'air de ressembler à un animal?

— Vous êtes bien monsieur Tavallois? Demandais-je en ouvrant le dossier que l'agent Lucas m'a donné.

— Et toi? Comment t'appelles-tu?

— Pour le moment, ce n'est pas intéressant. Puis-je vous poser quelques questions?

— Je n'ai rien fait! Ma femme m'attend depuis un long moment! Il soupire.