𝟮𝟲- 𝗜𝗦𝝠𝝠𝗖

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Je regarde la porte se fermer derrière la brune et je reste stoïque.​

"La suite au prochain numéro?"

Elle se fout de moi?

Elle a clairement joué avec moi et elle s'en est allée. Je n'arrive pas à y croire.

Je soupire et ouvre la fenêtre pour m'aérer l'esprit.
Je me suis laissé emporter comme un gamin devant la première fille qu'il voit. J'ai eu un moment de faiblesse, j'ai déconné, je n'aurai pas dû.

Elle a su en profiter et en jouer en sa faveur. Je n'arrive pas à le croire. J'ai été un simple con.
Je marche vers mon bureau et ouvre un tiroir, j'attrape mon zippo argenté et une cigarette dans ma réserve. Je l'allume et la porte à mes lèvres.
Je ne veux plus de son gout de mangue, je ne veux plus sentir ses lèvres contre les miennes. C'est tout simplement ridicule. Je ne peux pas perdre comme cela.

Je recrache la fumée dehors. Il fait sombre, nous sommes un soir de pleine lune. Je ferme quelques instants les yeux. Je sens ses mains sur mon corps, ses doigts se faufiler dans mes cheveux. Sa langue glisse dans ma bouche.

"La suite au prochain épisode".

Quelle sacrée connasse cette fille.

Mais c'est également de ma faute, je n'aurais pas dû baisser ma garde pour une stupide danse, j'aurais dû rester droit et elle avait raison, nous n'avions pas le droit, mais qui allait nous surprendre ? Personne.

Je soupire et écrase mon mégot, puis laisse la fenêtre légèrement ouverte. Je m'approche de mon mini-bar et me sers un verre de scotch. Je le bois d'un trait. La liqueur me brûle la gorge, mais ce n'est pas grave, je ne veux pas que son odeur reste imprégnée sur moi. Je ne pourrais pas le supporter.

Je m'approche de ma baie vitrée et accède à ma petite terrasse privée. Je vois tout mon club d'ici, je me sens puissant, intouchable.

Je balaie la foule du regard. Quelques centaines d'âmes ont voulu s'amuser ce soir, payant plus de quatre-vingts euros l'entrée, une entrée hors de prix, mais pour un service de qualité, de très haute qualité. Je me surprends à fouiller du regard le bar.
Bordel Isaac. On dirait un chien qui cherche son maître comme un con. Je soupire et retourne dans mon bureau et me sert à nouveau de la liqueur puis décide de retourner dans la salle de réunion.

J'ai laissé mes amis là-bas comme des plantes vertes.

Je sors du bureau et me dirige vers la salle de réunion. Un nuage de fumée m'accueille. Ian crache la fumée de son mégot. La fenêtre est ouverte. Liam relève la tête vers moi.

— Ta copine t'a laissé en plan pour que tu sois aussi dur ? lance le Chinois

— Ferme là. Dis-je en m'asseyant sur la première chaise que je vois

— Corde sensible? Le brun rit et je soupire. Plus sérieusement vous n'avez rien fait?

— On s'est chauffé tous les deux, c'est la première fois qu'on s'embrasse et quand je voulais aller plus loin, elle me stoppe et éclate de rire en disant qu'elle a ses règles.

Ian éclate de rire et Aymeric se mord la lèvre inférieure.

— C'est super marrant ! rit Ian

— C'est surtout frustrant, mais tu ne peux pas lui en vouloir, je préfère savoir que ma copine à ses règles que de recevoir un message en disant qu'elle est en retard de plusieurs semaines! rétorque Aymeric.

Je passe une main sur mon visage, et soupire.

— Isaac, tu ne vas pas commencer à te morfondre parce que tu n'as pas couché sur le moment avec elle? demande Ian

𝐃𝐞́𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐟𝐚𝐭𝐚𝐥𝐞 { réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant