𝟯𝟲- 𝗜𝗦𝝠𝝠𝝠𝗖

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Ma journée va être merdique​.

Je n'ai pas envie de bouger de mon lit. Je ne veux pas aller à mon stupide rendez-vous avec mon père pour un projet qui ne m'intéresse absolument pas.

Ça doit faire une bonne demie heure que je suis allongé dans mon lit à fixer mon plafond. J'ai mal dormi hier soir, je n'ai pas arrêté de penser à tous les scénarios possibles où mon père va se fâcher contre moi, parce que je ne sais pas faire ceci ou cela.

Je soupire et me redresse et remarque que Tigrou dormait sur mes cuisses, je souris et le caresse doucement. Il me rend vraiment heureux ces derniers temps. Paola a raison, c'est vraiment génial d'avoir un chat dans sa vie.

J'attrape mon téléphone qui jonche sur ma table de chevet et je regarde mes notifications. Une notification attire mon attention et je clique dessus, curieux d'en savoir plus.

Un compte instagram qui s'est abonné à moi, un compte repostant les publications de Yseult ou bien les miennes, un compte fan donc. Je regarde les différentes publications, qui essayent de prouver que Yseult et moi sommes en couple. Les commentaires sont unanimes, ces personnes adorent notre couple inexistant.

C'est assez marrant que des personnes pensent réellement que Yseult et moi sommes en couple. Je ne sais pas comment ils peuvent y croire mais ça à l'air de marcher donc je suis assez heureux.

Je clique sur la dernière photo qui était celle de notre premier tapis rouge à Madrid. Mes yeux sont rivés sur Yseult, mes yeux ne le quittent pas une seule seconde.

Il faut dire que sa robe est magnifique, c'était le début de ma perte. Le moment où je comprends qu'elle est celle qui me mettra à terre, celle qui me rendra faible et ça me terrifie, je ne veux pas être encore une fois faible face à quelqu'un et encore moins face à elle.

Yseult n'est pas amoureuse de moi.
Elle ne le sera jamais et je dois m'y faire, je vais rester amoureux de ma fausse copine jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus.

Je déteste ma journée.

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Je sors de la voiture et remercie George puis marche vers l'immeuble du travail de mon père.
La dernière fois que je suis venu, c'était il y a trois ans.

Cet endroit me rend anxieux, je ne sais pas si c'est le bon terme mais je ne me sens pas bien, ma gorge se noue, j'ai envie de fuir cet immeuble maudit en plein centre de Porte d'Orléans. Les grands bureaux de marque importante sont juste à côté mais je n'aime pas ici. Si je peux faire moins de visite ici, ça me fait plaisir.

Je pousse la porte et desserre sa cravate en soufflant. Une femme aux cheveux noirs avec des mèches grises marche vers moi. Sa démarche est rapide, elle semble se dandiner comme si elle voulait faire pipi ou je ne sais quoi.
C'est peut-être des fuites urinaire vu son âge ​avancé.

— Madame Zoratti. dis-je.

— Monsieur Venezio. Bien le bonjour.

— Merci. soufflais-je.

Mon regard vagabonde autour de moi et je déglutis avec difficulté.

Putain, je déteste cet entreprise. Un endroit rempli de mauvais souvenirs, des moments que j'aimerais oublié à jamais mais qui sont ancrés dans ma peau.

— Suivez moi. Votre père vous attendait justement. annonce Zoratti.

Je ne dis rien et suit la dame vers l'ascenseur. Je commence sérieusement à avoir peur pour sa vessie.

𝐃𝐞́𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐟𝐚𝐭𝐚𝐥𝐞 { réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant