𝟯𝟵- 𝗜𝗦𝝠𝝠𝗖/ 𝗬𝗦𝗘𝗨𝗟𝗧

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Je regarde l'heure sur mon téléphone et aperçois un message de Yseult s'afficher. J'attrape discrètement mon téléphone afin d'y répondre.

YSEULT : Je viens de me lever. Ça te dit qu'on aille faire un tour dans un petit musée ?
YSEULT : Ils prévoient un peu de pluie dans la nuit, donc ce soir : CINÉMA !!

Je souris et lui réponds rapidement.
Le soleil rend Yseult plus sympa, c'est une bonne chose. Elle est plus joviale et plus souriante depuis que nous sommes arrivés ici.

Je me concentre sur mon rendez-vous et essaie de ne plus penser à Yseult.
Mais c'est difficile, lorsque l'odeur de la mangue me suit partout, j'ai le goût constamment en bouche. C'est agréable, mais ça va finir par me rendre fou, et je n'aime pas ça.
Il faut que je contrôle mes émotions, j'ai toujours su le faire, je ne dois pas changer.

Je ne peux pas changer.

— Ainsi, je voulais savoir, monsieur Venezio, les nouveaux produits manufacturés que nous vous envoyons. Sont-ils effectifs ? demande monsieur Lazard.

— Très, oui, je les ai principalement installés à la Citacielle, dis-je en souriant.

Je ne sais même plus de quoi parle monsieur Lazard, mais c'est un très gros producteur, et j'ai vraiment besoin de ses produits afin de rendre encore meilleurs et plus performants mes clubs. Ses produits électroménagers ne se trouvent qu'ici, et il est hors de question que je me détache de son entreprise. Ces produits sont les meilleurs dans le commerce, même s'ils sont très chers.

Enfin, très chers... ce ne sont que des chiffres, après tout.

Je décroche une nouvelle fois lorsqu'il explique son nouveau congélateur. Mes yeux vagabondent à l'extérieur.
Le soleil est clément aujourd'hui, il est beaucoup moins lourd que les deux jours précédents, ce qui m'arrange car je ne suis pas friand des fortes chaleurs.

Hier soir, j'ai passé une bonne partie de la nuit à discuter avec Yseult. C'était la première fois que nous ouvrions nos cœurs sur certaines choses. Nous avons tous les deux divulgué des informations plus amusantes que sérieuses. C'est la meilleure des choses à faire. Même si je fais tout pour savoir qui est réellement Yseult Paull.

C'est une énigme, la rencontre entre le bien et le mal.
L'ange démoniaque.

Je ne le dis pas parce que je la déteste, mais c'est vrai. Elle est douce, amusante, souriante et même protectrice, mais elle est à la fois sans merci.
Depuis le jour où elle m'a dit qu'elle était prête à tirer sur un homme, cette pensée me trotte dans la tête. D'habitude, j'en aurais ri, mais pas là, pas lorsque c'est elle qui le dit.

— Messieurs, des questions ?

Je me redresse et darde mon regard sur Monsieur Lazard. C'est un Français qui a fait fortune dans l'immobilier au début des années 2000 avec sa femme. Il vend partout dans le monde, c'est un partenaire de longue date d'Horus. Il fournit plusieurs produits à chaque famille, la mienne en fait partie depuis que mon père a monté son empire immobilier.

Les autres hommes dans la salle font tous également partie d'Horus, mais ce ne sont pas des membres de la Table de Rê. Je reconnais monsieur Dashwood dans l'immobilier également, mais principalement chez lui, en Écosse. Monsieur Da Silva est un homme d'affaires portugais. Son fils avait tenté de forcer Paola à sortir avec lui, je l'ai frappé. Depuis, Esteban se tient bien à carreaux devant ma sœur, qui ne le remarque même pas.

La réunion se termine, et je regarde ma montre. Il est midi moins le quart. J'ai terminé mes deux réunions ennuyantes et sans vie pour la journée. Je vais pouvoir rentrer et rester avec Yseult.
Rien que de savoir qu'elle est avec moi à Las Vegas me rend très heureux.

𝐃𝐞́𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐟𝐚𝐭𝐚𝐥𝐞 { réécriture}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant