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𝙰𝚗𝚊𝚜𝚝𝚊𝚜𝚒𝚊

Isabel me prenait pour une folle quand je lui avouais que j'aimais aller au travail, et je ne l'avais jamais comprise

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Isabel me prenait pour une folle quand je lui avouais que j'aimais aller au travail, et je ne l'avais jamais comprise. Elle ne savait pas ce qu'était que le sentiment de se sentir vivante, de savoir que l'on accomplissait quelque chose de bien. C'était le cas avec mon boulot.

Depuis petite, on m'avait toujours répétée que j'étais une petite fille intrépide et curieuse, qui prenait toutes les informations qui l'entouraient pour en faire bon usage derrière. J'avais appris à lire à cinq ans, ce qui était plutôt jeune pour la moyenne. J'étais passionnée de bouquins et férue de la bibliothèque de mon quartier, ça avait été mon rendez-vous hebdomadaire étant plus jeune.

Peut-être pour ça que je m'étais dirigée vers des études de lettres après le lycée, et que je m'étais lancée dans la rédaction de bouquins. Mon domaine de prédilection était la romance, je pouvais passer des journées à m'imaginer un monde où pourraient vivre mes personnages et à me faire des scénarios plus poussés les uns que les autres.

- Anastasia, t'en es à où du manuscrit de Rholinde ? me questionnait ma supérieure en passant une tête dans mon bureau.

- J'attaque le dernier quart, justement, lui assurais-je dans un sourire.

- Nickel. Et à l'avenir, n'hésite pas à poser ton projet sur ma pile, je pourrais toujours y jeter un œil.

- Oh non, je ne veux pas vous emb-

- Penses-y.

Cara m'adressait un clin d'œil complice avant de disparaître de mon champ de vision, me laissant à nouveau seule dans mon bureau. Légèrement déboussolée, je secouais la tête avant de me replonger dans mon travail avec mon ordinateur sous la main.

Avant de me lancer dans une carrière d'écrivain, j'avais dû assurer mes arrières en dénichant notamment un travail en rapport à la littérature. Ça me permettait d'arrondir mes fins de mois et surtout, de me faire des contacts dans le monde très fermé de la romance adulte. On m'avait fermé des portes dès mon début et j'en avais essuyé des refus de maisons d'éditions sur mes manuscrits.

D'où l'importance de mon marché avec Jules, ça comblait encore plus mon carnet d'adresses.

- Anastasia ? je levais la tête vers une collègue, Tina, qui posait une main sur mon bureau avec son sourire des beaux jours.

C'était la personne que je préférais au boulot.

- Oui ?

- J'ai oublié de te demander, tu viens à la conférence dans deux mois ?

- Effectivement.

- Génial ! J'en parlais avec Ruis et on va sûrement se prendre une location à Madrid avec toutes les personnes de la boîte. Ça te tente ?

𝘵𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘥 𝘩𝘦𝘢𝘳𝘵𝘴 - T3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant