c.24

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𝙰𝚗𝚊𝚜𝚝𝚊𝚜𝚒𝚊

- On est fatigué, reinette ?

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- On est fatigué, reinette ?

Esquissant un sourire avec les yeux presque clos, je hochais aveuglément de la tête en essayant de marcher droit aux côtés de Jules. Il était pratiquement minuit et on faisait parti des premiers à avoir quitté la brasserie après une soirée aussi longue qu'amusante. Si au départ j'étais restée quasiment agglutinée au bras de mon compagnon, j'avais fini par me délier de sa présence au fur et à mesure, et à parler avec un peu tout le monde.

J'avais ri avec les compagnes des coéquipiers de Jules et m'étais même faite amie avec plusieurs d'entre elles. On avait carrément pris des photos ensemble et j'avais hâte de poster tout ça sur mes réseaux.

- Viens là, tu commences à me faire de la peine.

Comme si c'était naturel, j'enroulais un bras autour du cou de Jules quand il passait un bras sous mes genoux et l'autre sous mon dos. Donnant une petite pulsion avec mes pieds, j'aidais le métisse à me porter et soupirais de satisfaction lorsque je pouvais pleinement me reposer contre ses bras.

- Prends pas ça pour acquis non plus, se moquait-il en me voyant somnoler contre son torse.

- Trop tard, je te demanderais tes services même à Madrid.

- Mais tu sais que... Tu peux m'appeler quand tu seras à Madrid, même si c'est pas pour que je vienne te porter ?

- Hmm, je sais, répondais-je dans un murmure, le nez plongé dans le col du tee-shirt blanc de Jules qui sentait bon son parfum.

- Ça va faire bizarre une semaine sans toi.

- Tu vas t'ennuyer hein.

- Je vais peut-être enfin avoir la paix.

Grognant dans ma barbe, je tapais la nuque de l'ingrat avec les yeux toujours clos, sous ses rires légers et apaisants. J'avais l'impression que le trajet jusqu'à la voiture de Jules était sans fin, jusqu'à ce que je finisse par lever les paupières et découvrir que l'on était arrivés devant la barrière de notre résidence.

À plusieurs reprises, je clignais des yeux avant de me redresser sur mon siège et de m'étirer silencieusement, tournant la tête vers Jules qui était en train de scanner le badge à travers sa fenêtre. Je ne m'étais même pas rendue compte que je m'étais endormie et je ne savais pas depuis quand Morphée m'avait enlevé dans ses bras.

Tout ce que je pouvais deviner, c'était que Jules avait sûrement dû m'installer dans la voiture et m'attacher en prenant garde à ne pas me réveiller. Pas compliqué aussi, j'étais du genre à avoir un sommeil aussi lourd que six mammouths.

En passant une main sur mon visage, je me rendais compte à cet instant que la veste de jogging de Jules était enroulée en boule autour de ma ceinture, au niveau de mon cou. Voilà pourquoi je ne m'étais pas réveillée avec un torticolis de folie, parce-que le chauffeur de la magnifique voiture avait été très attentionné.

𝘵𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘥 𝘩𝘦𝘢𝘳𝘵𝘴 - T3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant