Un contrat basé sur une fausse relation, c'était tout ce dont ils avaient besoin.
Jules n'aurait plus à assumer cette étiquette du footballeur plaisant à la première venue.
Anastasia pourrait potentiellement développer de nouveaux contacts dans le...
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Une main sur ma valise, je ne me retenais pas pour bailler lourdement à cause de la fatigue extrême qui sommeillait en moi. Je n'étais clairement pas une fille du matin et je regrettais amèrement de m'être couchée aussi tard hier soir.
Pour ma défense, ce n'était pas ma faute mais plutôt celle de Netflix, il ne m'avait pas arrêté quand je m'étais lancée dans un marathon d'épisodes d'une de mes séries préférées. Et puis pour ne rien arranger en plus de tout ça, j'en étais à mes épisodes favoris.
- Tu pourras dormir dans l'avion, me promettait Jules en se saisissant de ma valise quand on devait avancer sur la piste d'embarcation.
- Est-ce une proposition de me prêter ton épaule durant le vol ?
- Je doute qu'il y ait des caméras à bord donc... Non.
Un pouffe de rire fit vibrer mes cordes vocales tandis que le métisse me laissait monter la première à bord du jet privé. Je pouvais trouver de nombreux défauts à Jules, c'était limite mon sujet de dissertation préférée. Cependant, je ne crachais vraiment pas sur tous ses atouts qui me profitaient, comme le fait de voyager gratuitement à bord d'un avion personnel.
Isabel me rabâchait toujours les oreilles sur la consommation excessive de carbone que représentait chaque trajet et même si j'étais totalement consciente qu'elle avait raison sur ce point-là, je me faisais constamment aveuglée par la moquette noire et les sièges confortables. Croyez-moi que je comptais bien récupérer mes heures de sommeil pendant ces presque vingt-cinq heures de vol.
J'avais ramené de la lecture, téléchargé les films qui traînaient dans ma liste depuis longtemps et qui n'attendaient que moi.
- Bon, tu nous as sélectionné quoi pour le vol ?
- Sélectionné ? répétais-je en fronçant les sourcils, la tête tournée vers Jules qui rangeait son sac dans une des cabines du jet.
- Bah ouais, on regarde quoi ?
- Je ne savais pas qu'on allait passer tout ce temps dans les airs, ensemble.
- D'habitude tu kiffes quand je te fais monter au septième ciel.
Un immense blanc fit suite à sa phrase et heureusement pour lui, aucun personnel se trouvait dans cette partie du jet avec nous. Sa phrase tournait en boucle dans mon cerveau et j'étais carrément abasourdie.
- Me dis pas que tu viens de dire ça, par pitié. lâchais-je finalement une minute plus tard, encore sur le cul de sa remarque.
- Ouais, ça rendait mieux dans ma tête.
- Abstiens toi la prochaine fois.
- De te faire gémir jusqu'à épuisement ?
Le visage rouge, je croquais mes joues de l'intérieur pour ne pas glousser comme une adolescente friande de ce genre de paroles. D'ordinaire, je pouvais lever les yeux jusqu'aux nuages quand je lisais ça sur les prototypes des écrivains de ma maison d'édition mais, venant de la bouche de Jules, ces mots avaient une toute autre sensation à mes oreilles.
