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𝙰𝚗𝚊𝚜𝚝𝚊𝚜𝚒𝚊

Un sourire aux lèvres, j'applaudissais les joueurs blaugrana quand l'arbitre sifflait enfin la fin du match

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Un sourire aux lèvres, j'applaudissais les joueurs blaugrana quand l'arbitre sifflait enfin la fin du match. J'avais passé les quatre-vingt dix dernières minutes à me ronger les ongles, attendant nerveusement que la rencontre se termine avant même qu'elle n'ait commencé.

Le match d'aujourd'hui avait eu une importance capitale pour le classement du club catalan et je devinais bien que Jules devait d'autant plus être heureux, qu'il était buteur. Mes yeux s'étaient ouverts en grand lorsqu'il avait shooté dans les cages du goal adverse et j'avais sauté dans les bras de Sara en hurlant de partout.

Entre nous, je détestais faire ça, me montrer en public comme ça et m'époumoner pour un simple but tel un mec ivre dans un PMU du coin. Mais croyez-moi, conseil d'ami à ami, c'était ce qu'il fallait pour faire saliver les comptes gossip. Ils en avaient pour leur argent au moins 

- Anastasia, tu veux venir à la maison ? me proposait Anna, la femme d'un des joueurs du club. Les garçons vont se rejoindre dans une brasserie dans le centre.

- Non ça va, je vais rentrer, déclinais-je poliment d'un sourire. Je travaille tôt demain.

Ce n'était pas forcément vrai, je commençais à dix heures, mais très peu pour moi ce genre d'after avec les wags barcelonaises. Je ne me sentais pas du tout à ma place lorsque j'étais à côté d'elles, dans la mesure où j'étais littéralement une imposteur. À ma connaissance, aucun autre couple était faux et personne ici n'était au courant de ma combine avec Jules, exceptés ses amis proches.

Mais c'était majoritairement des joueurs français que je ne croisais quasi jamais pour mon plus grand bonheur.

- Oh, tant pis. Une prochaine fois alors.

J'adressais un clin d'œil entendu à sa proposition, sachant très bien que je repousserai la prochaine, et attrapais mon sac pour rentrer à l'intérieur des structures du stade. Sur le passage, je volais un petit-four - délicieux soi-dit en passant - et prenais la poudre d'escampette le plus vite possible, avant de me faire de nouveau arrêter.

Me cachant derrière un poteau imposant qui me rendait invisible, je dégainais mon téléphone et priais intérieurement pour que Jules me réponde. De longues sonneries s'éternisèrent contre mon oreille avant qu'un bruit assourdissant ne vienne me trouer l'ouïe. Étourdie, je grimaçais et couvrais mon autre tympan pour essayer de comprendre ce que pouvait bien me dire cet idiot.

- Jules, Jules je rentre, déclarais-je clairement pour qu'il prenne au moins l'information.

- Hein, je suis- On a gagn- Tu veux ven- il lâchait des bribes de phrases qui ne finissaient jamais puisque le raffut de ses coéquipiers dans le vestiaire l'empêchait d'être entendu.

- Je rentre. À. La. Maison, claquais-je.

- Pourquoi ?

Le bruit autour de lui s'affaissa enfin et je parvenais à le comprendre.

𝘵𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘥 𝘩𝘦𝘢𝘳𝘵𝘴 - T3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant