Un contrat basé sur une fausse relation, c'était tout ce dont ils avaient besoin.
Jules n'aurait plus à assumer cette étiquette du footballeur plaisant à la première venue.
Anastasia pourrait potentiellement développer de nouveaux contacts dans le...
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Enlaçant ma tasse entre mes mains, j'apportais mon café à mes lèvres en regardant par la fenêtre de chez moi. Tranquillement assise sur une des chaises du salon, je me délectais de voir Isabel et Jules suer à pleines gouttes, essoufflés par leur jogging qui avait duré pas loin d'une heure.
Je ne comptais plus le nombre de fois où ma sœur avait essayé de me tirer dans l'une de leurs séances du diable et Dieu merci j'avais toujours réussi à m'éloigner de cette horreur. Très peu pour moi l'idée de courir, juste pour à la fin tranpirer et avoir l'envie de décéder sur place.
Alors avec un petit sourire satisfait au coin des lèvres, je profitais du plaisir d'être totalement au sec dans mon pyjama d'été et jugeais clairement les pauvres gens à l'agonie sur le trottoir d'en face.
Puis, quand la minute de jugement fut passée, mes yeux commençaient à s'attarder de plus en plus sur la silhouette de Jules qui s'étirait avant de faire passer son tee-shirt par-dessus sa tête. Soudain obnubilée par la carrure du meilleur ami de ma sœur, je m'étouffais presque avec mon café qui m'ébouillantait les lèvres.
Je me souvenais encore de la soirée de la semaine dernière où on avait fini complètement bourrés et où Isabel s'était limite battue pour nous séparer afin que Jules rentre chez lui. Juste avant de partir, il m'avait glissé à l'oreille que ce serait cool qu'on puisse s'arranger, lui avec sa côte de popularité et moi avec mon besoin urgent de me faire des contacts.
L'idée d'un contrat avait germé en deux secondes et pour des personnes totalement alcoolisées, c'était tout à fait normal de faire des plans sur la comète. Normalement, ce genre de proposition était censée partir le lendemain, aussi vite qu'elle était arrivée mais, étrangement, ça n'avait pas été mon cas.
Non, en revoyant Jules, je commençais à repenser à la possibilité de créer de toute pièce une fausse relation entre nous afin de nous avantager mutuellement. Et franchement en regardant la carrure du garçon, il était compliqué de ne pas envisager cette idée. Ses cheveux nattés lui collaient à la peau et je me mordillais la lèvre en zieutant son short de sport serré sur ses cuisses qui dégoulinait également de transpiration.
Je n'arrivais pas à ressentir du dégoût envers lui et c'était totalement anormal. Mais tellement plaisant à observer aussi.
Toute l'après-midi, j'avais eu le corps de Jules dans la tête pour la première fois depuis que je le connaissais. Avant, il n'était que le meilleur ami d'Isabel dans ma tête mais, depuis la dernière soirée, il apparaissait comme "le potentiel petit-ami parfait". Je savais que c'était une idée totalement débile, que seuls ceux qui ne lisaient pas assez de romance ne prenaient pas en compte le facteur "sentiment".
Je voyais juste tous les avantages que pourrait m'apporter Jules et mon envie de me faire un nom dans le monde de la littérature moderne sonnait comme une mélodie délicieuse à mes oreilles.
