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𝙰𝚗𝚊𝚜𝚝𝚊𝚜𝚒𝚊

Officiellement, personne n'était au courant de notre supercherie avec Jules

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Officiellement, personne n'était au courant de notre supercherie avec Jules.

Officieusement, sa famille et la mienne savaient pertinemment qu'il n'y avait rien de réel entre lui et moi.

Au départ, mes parents avaient été quelque peu réticents à l'idée que je me lie pour de faux à un homme afin de gratter sa popularité. Mais Jules s'était si bien vendu devant eux qu'ils avaient fini par l'accepter.

De ce fait, il venait souvent manger avec moi chez mes parents sans qu'on ne soit obligés de continuer notre petit manège dans ma maison d'enfance. Située dans le quartier voisin, l'habitation familiale était immense, surtout pour un seul couple. Isabel et moi avions déménagé deux ans en arrière et j'avais cru voir le monde s'effondrer pour ma mère lors de notre départ.

Elle avait toujours été surprotectrice, s'assurant constamment qu'on ne manquait de rien avec ma sœur. Au départ, elle avait même proposé de nous payer une moitié du loyer mais, ayant déjà pas mal de côté, Isabel et moi-même n'avions pas besoin d'aide. La seule requête de notre mère face à notre émancipation, était le critère de proximité entre nos logements.

Elle était très famille et elle adorait que l'on passe au moins un dimanche sur deux ensemble, pour se raconter tous les petits travers de nos vies respectives. Et depuis peu, j'avais convié Jules à ces retrouvailles.

- C'était un très bon match hier soir, Jules, soulignait d'ailleurs ma mère après avoir apporté un plateau empli de tasses de cafés et de petits gâteaux apéritifs. On l'a regardé à la maison avec Alvaro, mon père, et les filles.

- Merci Teresa.

J'échangeais un petit sourire avec le métisse avant qu'il ne serve et mange un bout, écoutant attentivement la discussion entre Isabel et ma mère. En ce dimanche après-midi, les températures étaient plutôt douces et je me languissais du moment où mon père allait revenir du jardin pour nous annoncer que la piscine était ouverte.

Le côté positif dans le fait de revenir souvent dans la maison où j'avais grandi, c'était bien de retrouver la piscine de mes parents. Quand j'avais à peu près la quinzaine, je me souvenais avoir redouté les cours de natation au collège à cause de quelques kilos en trop qui avaient apporté des sourires moqueurs sur le visage de mes camarades.

Ça devait vraiment être amusant que de rire d'une adolescente qui n'appréciait pas son corps, qui n'aimait pas les bourrelets accrochés fermement à ses hanches ou ses bras qui semblaient retenir toute sa graisse corporelle.

Alors quand mon père avait installé une piscine dans notre jardin, j'y avais passé des heures et des heures, heureuse de pouvoir profiter du bonheur de patauger dans l'eau sans me sentir épiée.

- Je vais aux toilettes, je reviens.

Une envie pressante me fit lever du canapé tandis que je m'excusais auprès du trio pour monter à l'étage. Sur le passage, je jetais un coup d'œil nostalgique aux cadres placardés sur le mur des escaliers et ne pouvais m'empêcher de sourire sur les clichés d'Isabel avec un appareil dentaire. Elle l'avait toujours détesté alors qu'en réalité, je trouvais que ça lui allait plutôt bien.

𝘵𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘥 𝘩𝘦𝘢𝘳𝘵𝘴 - T3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant