Un contrat basé sur une fausse relation, c'était tout ce dont ils avaient besoin.
Jules n'aurait plus à assumer cette étiquette du footballeur plaisant à la première venue.
Anastasia pourrait potentiellement développer de nouveaux contacts dans le...
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Les yeux posés sur un Jules endormi, je le fixais sans rien dire alors que mon cerveau était en ébullition. Toutes les insultes possibles et imaginables me passaient dans la tête et je ne loupais pas une seule d'entre elles, tellement je me haïssais.
Coucher avec Jules, quelle merveilleuse idée Anastasia. C'était évidemment la chose à faire quand on sortait pour de faux avec quelqu'un, et que l'on commençait à un peu trop s'attacher à lui. Se mettre littéralement à nu devant lui et lui dévoiler son corps, voilà exactement ce que toute personne censée ferait.
- Grosse débile, jurais-je en me donnant une tape sur le front. Idiote, continuais-je en me frappant toujours la peau jusqu'à m'aplatir le crâne. Espèce de sotte.
N'ayant plus d'inspirations, je me laissais tomber sur le dos avant d'enfoncer mon oreiller contre mon visage et de hurler silencieusement dedans. Ce matin au réveil, il m'avait au moins fallu une bonne dizaine de minutes pour que je remette tous les événements de la veille en place. J'avais commencé par la partie la plus simple, l'anniversaire de Jules.
On avait mangé, ri, dansé, chanté, sauté de partout jusqu'à ce que nos pieds nous fassent mal. Ensuite, il m'avait ramené chez moi. Là encore dans la voiture, je m'étais adonnée à un concert privé de Rihanna, rien que pour lui.
Puis il avait garé sa voiture dans son garage et, normalement, j'aurais dû prendre le chemin de ma maison pour aller me coucher et dormir dans mes propres draps. Pas dans ceux de Jules.
Une avance mentale rapide retraçait toute la nuit qui avait suivi, le corps chaud et perlant du métisse se frottant au mien, mes jambes s'enroulant autour de sa taille et mes pieds se croisant dans son dos. Ma lèvre que j'avais maltraité si longtemps pour ne pas gémir trop fort, uniquement dans le but de ne pas conforter Jules sur ses talents au lit et mes vocales qui avaient vibrées au rythme de la nuit.
J'entendais encore sa respiration s'accélérer quand je l'avais déshabillé et quand il avait retiré ma jarretelle avec ses dents. Croyez-moi que je m'en rappellerais toute ma vie de ses yeux brûlants sur mes cuisses nues et bronzées.
- Stassie ?
Prise en flagrant délit, je m'immobilisais d'un coup avec toujours l'oreiller sur ma tête et n'osais plus bouger. Avec un peu de chance, Jules me confondrait avec un boudin de lit et me laisserait tranquille, descendant se faire un café chaud en ayant tout oublié de la veille. Mais comment ne plus penser à ses mains qui avaient tenu mes hanches à en y laisser des marques ?
Comment oublier ses lèvres au creux de ma poitrine qui m'avaient fait tirer de longs soupirs suaves ?
Au moment où je repartais dans mes souvenirs de cette nuit, la lumière vint m'éclater les rétines lorsque Jules enlevait le coussin de mon visage, ses yeux tombant directement sur moi. Et les miens ne pouvaient s'empêcher de reluquer son torse nu découvert par la couette qui ne cachait que le bas de son corps.
