Un contrat basé sur une fausse relation, c'était tout ce dont ils avaient besoin.
Jules n'aurait plus à assumer cette étiquette du footballeur plaisant à la première venue.
Anastasia pourrait potentiellement développer de nouveaux contacts dans le...
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Tout en marchant jusqu'à chez moi, j'appuyais à l'aveugle sur ma clé de voiture afin de la verrouiller, et poussais la porte d'entrée qui était déjà ouverte. La reprise au boulot avait été compliquée après cette semaine de détente à Madrid, loin des problèmes, et je ne voulais pas me faire rattraper par la réalité en revenant à Barcelone.
J'avais laissé derrière moi bon nombre de soucis en me rassurant sur le fait que je m'en occuperai plus tard et maintenant que le "plus tard" était là, je me le prenais de plein fouet.
Jules ne savait pas que j'étais rentrée depuis hier soir, je n'avais pas jugé utile de le prévenir de mon retour et si je pouvais encore l'éviter quelques jours, semaines ou années, je ne disais pas non. Ce n'étaient certainement pas les regards lourds de sens qu'Isabel me jetait souvent en coin qui allaient me faire bouger de chez moi.
Je préférais largement planter ma tête dans le sable et esquiver mes problèmes telle une athlète agile, jusqu'à ce qu'ils me pètent au visage et que je me retrouve à devoir avoir une discussion sérieuse avec Jules.
- Isa, c'est moi, m'annonçais-je en attrapant le courrier dans l'entrée, le lisant en retirant à l'aveugle mes bottines. J'irais faire les courses tout à l'heure, là je suis trop occup-
La fin de mon mot se mourait contre mon palais quand, en baissant les yeux sur le meuble à chaussures pour ranger ma paire, je tombais sur les baskets de Jules. L'information monta très vite à mon cerveau et alors que je m'empressais de lâcher la facture que j'avais entre les mains pour fuir, des pas dans mon dos me gelèrent sur place.
- Stassie ?
Fix you - Coldplay
Dos à Jules qui venait de faire irruption dans l'entée, je resserrais ma prise autour de la poignée de porte que j'avais empoigné très rapidement afin de m'échapper de ce bourbier. Isabel allait me payer son coup de vice, je lui avais pourtant expressément demandé de me tenir informée des vas et viens de son meilleur ami chez nous, ne comptant absolument pas lui interdire de voir le footballeur à cause de notre passif.
Si j'avais été plutôt compréhensive et sympathique envers ma sœur, je constatais malheureusement que ce n'était pas le cas dans le sens inverse. Elle allait me le payer, je pouvais vous le jurer.
- Je- Je savais pas que tu étais rentrée, tentait Jules tandis que je n'osais même pas me tourner et l'affronter.
- Ben si.
- C'était bien ?
Fermant lentement les yeux, je prenais une grande respiration pour le courage et finissais par faire volte-face et me retrouver nez-à-nez avec Jules. Il était à trois bons mètres de moi, de l'autre côté de mon entrée qui donnait sur le salon, et ses yeux étaient uniquement portés sur ma personne.
