c.21

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𝙰𝚗𝚊𝚜𝚝𝚊𝚜𝚒𝚊

Les doigts maltraitant mon clavier d'ordinateur, j'écrivais à la vitesse de la lumière après avoir eu une illumination quelques minutes auparavant

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Les doigts maltraitant mon clavier d'ordinateur, j'écrivais à la vitesse de la lumière après avoir eu une illumination quelques minutes auparavant. Cela faisait deux bonnes semaines que j'étais toujours bloquée à un passage de mon ouvrage personnel et la solution m'était subitement venue en mangeant des céréales sur le canapé de Jules.

J'étais entièrement d'accord avec vous, ma phrase n'avait aucun sens. Mais cependant, force était d'admettre que l'inspiration m'avait sauté dessus et que je m'étais empressée de sortir mon PC de son étui pour écrire.

Jules était en haut, en train de faire je ne savais quoi et il semblait se foutre de ma présence au sein de sa propre maison. En même temps, je devais avouer pas mal squatter son logement ces derniers jours puisqu'Isabel avait enfin posé des congés et qu'Hugo et elle passaient tout leur temps dans le salon.

Ce n'était pas qu'ils me dérangeaient par leur présence, j'adorais ma sœur et son copain, mais s'ils pouvaient se retenir de m'étaler leur amour sous le nez dès le petit-déjeuner, je resterais peut-être plus souvent à la maison.

Sortant de mes pensées, je tournais discrètement ma tête sur la droite, m'assurant que Jules n'était pas dans les parages, et me concentrais totalement sur un moment-clé de mon roman. Je n'étais pas une grande écrivaine de scènes osées et je me sentais presque mal à l'aise d'écrire un passage intime entre mes deux protagonistes.

Alors si je pouvais éviter d'avoir le moindre petit coup d'œil indiscret, je prenais.

Soufflant un bon coup, je me transportais dans la chambre où se trouvaient Julianne et Solal et m'imaginais être assise dans un coin de la pièce à devoir décrire tout ce qu'il se passait sous mes yeux. Un peu glauque comme idée mais mine de rien, ça m'aidait pas mal.

Je retranscrivais la scène comme je l'imaginais dans ma tête, j'accentuais sur les caresses des protagonistes, sur les mots chuchotés, sur la sensation que devait ressentir Julianne. C'était comme shifter en plein jour, une sorte de dissociation entre le corps et l'esprit qui me permettait de rédiger ma scène sans y réfléchir à deux fois.

Et ça semblait marcher, je commençais à avoir un beau pavé sur mon traitement de tex-

- Depuis quand t'écris du porno ?

Une voix sur ma gauche me fit presque sauter de ma chaise et un claquement de doigt, le plateau de tournage que je m'étais modélisée mentalement s'estompait pour que mes yeux tombent sur Jules, buvant tranquillement du jus de pomme sur ma droite. À cet instant, je me rendais compte que j'avais les joues brûlantes et les pieds s'agitant nerveusement dans le vide.

Pour ma défense, j'étais en train de rédiger un moment intense aussi.

- Ce n'est pas du porno, me défendais-je sauvagement en posant une main sur le haut de mon ordinateur.

𝘵𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘥 𝘩𝘦𝘢𝘳𝘵𝘴 - T3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant