Un contrat basé sur une fausse relation, c'était tout ce dont ils avaient besoin.
Jules n'aurait plus à assumer cette étiquette du footballeur plaisant à la première venue.
Anastasia pourrait potentiellement développer de nouveaux contacts dans le...
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- Moi je te le dis, tu vas ramer.
Grognant comme un enfant qu'on privait de parc après l'école, je me laissais glisser sur le canapé en frottant mon visage avec mes mains. Isabel était à la fois une très bonne oreille pour être écouté mais question soutien, c'était une qualité à revoir.
- Pourquoi j'ai parlé à Gaëlia putain.
- Ah ça, je me pose la question tous les jours.
- Merci Belly, ça m'aide beaucoup.
- Je plaisante pas Jules, je veux bien être sympa avec toi et te donner quelques idées pour te rattraper mais t'as vraiment fait souffrir Anna. En fait, je devrais être en train de te boxer attaché à un arbre et pas te conseiller sur la manière de séduire ma sœur.
Un cri aigu de douleur me déchira les cordes vocales quand Isabel pinçait fortement la peau de mon bras avec ses ongles pointus et je me dépêchais de me soustraire à sa prise sous peine de ne plus avoir de sang dans les vaisseaux. Ma meilleure pote était chez moi depuis une heure et j'étais toujours autant dans le flou au sujet de sa petite sœur.
C'était indéniable, je ne voulais pas lâcher Anastasia et au moins, je voulais juste qu'elle comprenne qu'à aucun moment j'avais joué de ses sentiments pour en tirer profit d'hier. Je n'étais pas ce genre de type dans la mesure où même si je le voulais, je ne pourrais pas faire semblant devant cette nana qui m'avait fait tourner la tête dès notre première rencontre.
Je me souvenais encore de la première soirée que l'on avait passé ensemble, pour l'anniversaire d'Isabel lorsque les sœurs Lucenzo venaient tout juste d'emménager près de chez moi, et les crampes aux ventres que je m'étais tapé le lendemain étaient la preuve que j'avais ri pendant des heures avec Stassie.
Mais elle ne semblait pas vouloir comprendre que j'étais sincère ou alors, elle faisait exprès de ne pas vouloir comprendre. Et je me voyais mal tirer un trait sur nous sans qu'elle ne sache vraiment que je l'aime.
- Bien, qu'est-ce que t'as prévu pour la reconquérir ? me demandait finalement Isabel en remarquant sûrement que je commençais à tergiverser dans mon coin.
- Je sais pas, j'ai l'impression que j'ai beau faire tout ce que je peux, ça sera jamais suffisant.
- Tu devrais déjà commencer par régler tes problèmes avec Gaëlia.
- C'est fait, on a eu une discussion la semaine dernière.
- La semaine dernière ? Et pourquoi je suis pas au courant moi ?! s'indignait la jeune femme à mes côtés en attrapant ma mâchoire pour que je tourne ma tête vers elle.
- Parce-que je voulais gérer ça tout seul dans mon coin.
- Ça a donné quoi ?
- Elle a pleuré, beaucoup, avouais-je en haussant les épaules avec les bras croisés, le regard fixé dans le vide. Je me suis excusé pour lui avoir menti et m'être indirectement servi d'elle comme un bouclier contre ce que je ressentais pour ta sœur.
