Un contrat basé sur une fausse relation, c'était tout ce dont ils avaient besoin.
Jules n'aurait plus à assumer cette étiquette du footballeur plaisant à la première venue.
Anastasia pourrait potentiellement développer de nouveaux contacts dans le...
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- Putain, qu'est-ce que j'ferais pas pour toi ?
Un long grognement vibrait dans ma gorge alors que mes ongles se refermaient sur une surface dure. Fronçant les sourcils, j'ouvrais doucement mes yeux et du mieux que je le pouvais, j'essayais de comprendre où j'étais. Complètement dans le gaz, je sentais mon corps se faire balader et j'avais l'impression d'être en lévitation.
Mes doigts se resserraient sur leur prise et je frissonnais en me rendant compte qu'il s'agissait d'une nuque. L'odeur fraîche du déodorant préféré de Jules venait s'immiscer à l'intérieur de mes narines et je percevais les petits poils sur sa peau s'hérisser petit à petit.
- On est où ? demandais-je d'une voix pâteuse, heureuse de ne pas me faire intoxiquer par une possible haleine nauséabonde.
- À cent mètres de chez toi, tu t'es endormie dans la voiture.
- Ça m'étonne que tu ne m'aies pas réveillé en klaxonnant.
Ma remarque fit ricaner Jules qui contractait un peu plus ses biceps pour que je ne tombe pas au sol. On allait pas se mentir, j'étais vraiment bien dans ses bras, j'avais la certitude que même s'il le voulait, il ne me lâcherait pas.
L'air s'était adouci et pour cause il était pratiquement minuit, la lune brillait de mille feux dans le ciel. Le quartier où nous vivions avec Jules était plutôt calme, si bien que l'on n'entendait quasiment rien mis à part le bruit que faisaient les chaussures du joueur sur les graviers.
Encore légèrement assommée, je ne réussissais pas à retenir ma tête qui échouait à nouveau contre le torse de Jules, ma joue s'écrasant sur son sweat à marque. Je pourrais jurer avoir entendu sa respiration s'arrêter un court instant.
- Tu as tes clés sur toi ? me questionnait le brun quand on devait arriver près de mon porche.
- Ouais, dans ma poche.
D'une main maladroite, je tirais le trousseau de ma veste en faisant attention à ne pas les faire tomber au sol, Jules me tenant fermement contre lui avec une main sous mes genoux et l'autre dans mon dos. Posant les clés sur mon ventre, je les triais jusqu'à trouver celle qui ouvrait la porte de chez moi, et la brandissais d'un air vainqueur.
C'était seulement à cet instant que je relevais les yeux sur Jules, après avoir passé tout mon temps à somnoler contre lui, et je fus frappée par son regard posé sur moi. Mes joues s'enflammaient à la vue de ses prunelles sombres qui semblaient retenir toutes les informations contenues sur mon visage et je m'empressais de détourner le regard en babillant des trucs saugrenus dans ma barbe.
Je détestais l'effet qu'il avait sur moi, je le détestais ce putain d'effet.
- Tu peux... Me laisser descendre ? hasardais-je en jouant avec la clé de la porte d'entrée.
