Un contrat basé sur une fausse relation, c'était tout ce dont ils avaient besoin.
Jules n'aurait plus à assumer cette étiquette du footballeur plaisant à la première venue.
Anastasia pourrait potentiellement développer de nouveaux contacts dans le...
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Je posais à peine le premier dans le salon que déjà, trois petites têtes se jetaient dans mes jambes et me forçaient à m'écarter d'Anastasia. Sous les rires légers de ma compagne, j'embrassais les joues de mes petits cousins en leur demandant comment ils allaient, avant d'essayer de les faire se décrocher de mes mollets.
Ils avaient une poigne de vikings à sept piges, je n'en revenais pas.
- Et personne dit bonjour à Anastasia ?
Immédiatement, les diablotins sautaient sur la métisse qui riait encore plus en s'abaissant pour les prendre dans ses bras. Un sourire aux lèvres, je regardais cette scène et ressentais subitement un énorme creux dans mon ventre en remarquant à quel point cette nana était à l'aise avec les enfants, encore plus avec ceux de ma famille.
D'ordinaire, on ne faisait jamais semblant chez mes parents puisqu'ils étaient au courant de la supercherie mais, ayant organisé un déjeuner barbecue avec quasiment quatre générations de Koundé, je me devais de faire semblant avec Anastasia.
Ce qui était déjà un grand pas pour moi, c'était le fait qu'elle me reparle naturellement, sans un cynisme ou un gout amer dans le fond de la gorge. Elle riait parfois à mes blagues et ça lui arrivait de rougir quand je la complimentais sincèrement. Mais ça s'arrêtait là, des fois elle semblait retrouver un peu de lucidité et c'était comme si un mur s'érigeait à nouveau entre nous.
J'allais le briser à mains nues ce putain de mur.
- Ton style m'étonnera toujours, cousin.
Un petit rire secouait mes épaules quand je serrais brièvement Mike dans mes bras et ce dernier mettait presque le genou à terre pour saluer Anastasia. Un petit soupçon de jalousie me pinça la poitrine et je ne m'empêchais pas de foutre un discret coup de pied dans la cheville de mon cousin dragueur pour qu'il arrête de charmer ma copine.
- Rappelle-toi que si un jour, ce type flop avec toi, je serais là.
Stassie ricana quelques secondes avant de me jeter un regard lourd de sens, du style "Ce jour est peut-être arrivé". Mais hors de question qu'elle s'affile avec mon cousin, je lui aurais déjà casser la gueule bien avant.
Écartant Mike de notre champ de vision, je nouais timidement mes doigts à ceux d'Anastasia et la guidais jusqu'au jardin extérieur, là où était réunie une bonne partie de ma famille. Ça sentait la viande braisée et les boulettes de maïs dans l'air et mon entrée au bras du mannequin répondant au doux nom de "reinette", fit sourire pas mal de mes tantes.
Elles avaient toujours adoré Anastasia pour une raison qui m'était encore inconnue mais je ne m'en plaignais clairement pas, savourant les compliments qui pleuvaient sur ma petite-amie à chaque fois qu'elle venait ici.
