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𝙰𝚗𝚊𝚜𝚝𝚊𝚜𝚒𝚊

L'odeur du café chaud dans le nez, je perdais mon regard sur la vue que m'offrait la longue fenêtre dans la cuisine de la location

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L'odeur du café chaud dans le nez, je perdais mon regard sur la vue que m'offrait la longue fenêtre dans la cuisine de la location. Le soleil commençait à décliner ses couleurs dans les tons orangés et je ne me lassais pas de ce spectacle donné par mère Nature. J'étais clairement infiniment reconnaissante envers Jules pour ce cadeau tombé du ciel et, je lui aurais bien dit de vive voix si ce gros lourdaud ne s'était pas endormi dans la chambre tout à l'heure.

On était arrivés tôt ce matin aux Fidji et le pauvre garçon n'avait pas réussi à tenir puisqu'il était tombé de fatigue en début d'après-midi. De mon côté, j'en avais profité pour ranger les affaires dans le dressing attenant à la chambre, en faisant attention à ne pas réveiller l'ours grognon qui m'aurait fait la tête toute la journée.

Jules était très chiant quand il manquait de sommeil.

Attrapant ma tasse de café après que ce dernier ait fini de couler, je serrais le mug entre mes mains et rejoignais la terrasse dont les lattes en bois avaient été chauffées par le soleil qui avait brillé toute la journée. Je prenais place sur une des chaises et admirais le paysage, me délectant du bruit délicieux que faisaient les vagues quand elles s'échouaient sur le sable brûlant.

J'avais également appelé Isabel tout à l'heure, lui assurant que j'étais bien arrivée à destination et que j'avais littéralement l'impression d'avoir atterri au paradis. J'étais certaine que même le paradis n'était pas aussi beau à contempler.

- P'tain, j'ai dormi combien de temps ?

Un frisson remontait le long de mon échine quand une main se posa sur mon épaule et je contractais tous mes muscles pour ne pas sourire niaisement à la voix rauque de Jules. Il avait toujours la même au réveil et je ne pouvais qu'être heureuse rien que de penser au fait que j'allais l'entendre pour les trois prochains jours.

- Longtemps, me moquais-je gentiment en levant la tête en arrière pour tomber sur Jules qui m'observait, planté dans mon dos. T'es requinqué mon chou ?

- Ouais, je suis prêt à taper un marathon là. T'as pas dormi un peu ?

- Non, j'ai eu ma dose dans l'avion, le métisse prenait place à mes côtés en passant ses mains sur son visage. J'en connais un qui n'est pas parfaitement réveillé, j'ai fait couler du café.

- T'es vraiment ma reine.

Rougissant jusqu'aux oreilles, je baissais la tête quand Jules se relevait pour aller se chercher sa boisson énergisante et me pinçais les lèvres en essayant de reprendre le contrôle de mon corps. L'air ici devait être légèrement trop aphrodisiaque, si bien que le moindre geste de mon colocataire pouvait me créer des réactions disproportionnées.

Comme le fait de rougir jusque parce-qu'il m'avait donné un surnom sans signification. Je commençais à devenir ce que je haïssais.

Mon téléphone vibrant sur la table me fit sursauter et je sortais de ma torpeur en l'attrapant. Mes yeux tombaient directement sur le SMS envoyé et je fronçais les sourcils en lisant le message dont je ne connaissais pas l'identité de l'envoyeur.

𝘵𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘥 𝘩𝘦𝘢𝘳𝘵𝘴 - T3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant