Chapitre 22 - Cinq ans avant l'incident

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// Ben

Nos bassins claquaient frénétiquement l'un contre l'autre dans une course contre la montre pour atteindre la jouissance le plus rapidement possible. J'aimais prendre mon temps avec mes partenaires et Anaïs n'y faisait pas exception. Cependant, avoir des rapports sexuels dans un lieu public changeait un peu la donne. Il était hors de question qu'on nous surprenne en plein ébat alors que j'avais le jeans baissé en dessous des fesses et qu'on pouvait apercevoir le regard embrumé par la luxure de ma copine. Et puis, j'étais flic, alors me faire arrêter pour atteinte à la pudeur voire pire, ça ne m'attirait pas réellement, si je devais être tout à fait honnête. Mais quand An' avait commencé à tracer de petits cercles du bout de son index contre ma cuisse et était remontée peu à peu pour se rapprocher de mon entrejambe, je n'avais pas résisté longtemps et j'avais ressenti le besoin de quitter cette autoroute pour m'arrêter sur l'aire de repos la plus proche.

Ses ongles s'enfonçaient dans l'écorce de l'arbre contre lequel elle se retenait pour ne pas tomber sous mes assauts répétés. C'était comme ça entre nous, il était rare que nous nous voyions sans nous sauter dessus. Il m'en fallait très peu pour m'enflammer quand j'étais avec elle. Un regard de braise, un geste équivoque, un mot suggestif et me voilà prêt à assouvir le moindre de ses désirs pour espérer entendre mon nom à travers un de ces gémissements. J'étais totalement mordu de cette fille, prêt à tout pour garder son attention focalisée sur moi.

J'approfondis mon coup de reins en ressortant tout entier d'elle puis en m'engouffrant à nouveau dans sa féminité. Heureusement qu'une de mes mains bâillonnait sa bouche, car dans le cas contraire, son gémissement aurait attiré l'attention des personnes garées sur le parking.

- Tu aimes comme ça ? soufflai-je.

Pour toute réponse, An' me lança un regard fiévreux par-dessus son épaule et opina. Je souris, satisfait de la rendre folle de plaisir.

Je recommençai alors le même mouvement plusieurs fois et m'enfonçai de plus en plus fort sachant pertinemment que c'était comme ça qu'elle aimait que ça se passe. Si elle n'avait pas l'impression que nos deux corps avaient fusionné, alors, elle n'en avait pas assez de moi, elle n'était pas rassasiée de ma présence en elle.

Des petits cris s'échappèrent à nouveau de sa bouche que je serrais plus fort de ma main, l'autre étant occupée à la maintenir contre moi, sur sa hanche.

- Il faut que tu jouisses, Misiu, je ne vais plus tenir très longtemps et on va finir par se faire remarquer, dis-je en lâchant un râle comblé.

Alors, elle fit ce truc incroyable que j'aimais tant, elle contracta les muscles internes de son corps et serra sa prise sur moi, nous procurant un plaisir décuplé qui nous entraina dans l'orgasme en même temps. Je la maintins contre moi le temps de calmer mes spasmes et déposai mon front contre sa nuque, la respiration haletante.

- C'était...

- Incroyable, termina-t-elle.

C'était devenu notre habitude depuis notre toute première fois ensemble. Nous disions ces mots, comme s'ils nous portaient chance pour chaque partie de jambe en l'air future. Une façon de se rappeler la passion qui nous reliait, de préserver cette attirance entre nous et de ne pas oublier à quel point ce que nous vivions était précieux.

J'abaissai sa petite robe noire évasée et remis correctement son tanga non sans caresser sa peau douce une dernière fois. Elle portait en dessous de sa tenue un petit chemisier blanc aux manches courtes. Avec ses cheveux bleus, elle était un cliché asiatique ambulant, mais j'adorais ça, j'aimais son originalité, le fait qu'elle ne ressemble pas à toutes les filles et qu'elle s'en fiche. J'adorais qu'elle soit unique, qu'elle soit ma copine, que ce soit moi qui lui enlève ces fringues excentriques à la fin de la journée.

Cœur meurtri ('Nombreux')Où les histoires vivent. Découvrez maintenant