Chapitre 41

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Après avoir diné seule, j'attendais Haysen dans sa chambre, impatiente de lui offrir le poignard que j'avais acheté à la boutique.

Pendant que je faisais couler le seau d'eau bouillante dans le bain d'eau froide, j'entendis la porte s'ouvrir. J'allai accueillir Haysen, déposant un baiser sur ses lèvres.

- J'ai bien fait de préparer votre bain, vous êtes plein de sueur.

- Mmh, j'ai suivi l'entraînement avec les hommes.

- Oui, je vous ai vu par la fenêtre, lui dis-je tout en l'aidant à retirer sa veste. C'est la première fois que je vous vois manier l'épée.

- Haha, j'aime combattre avec Cairn, c'est le seul qui peut rivaliser avec moi.

"Cairn", murmurais-je pendant que je cherchais à mettre un visage sur ce nom.

- C'est l'homme à la balafre.

Ah, oui, je vois. Un des hommes proches d'Haysen. Je les voyais souvent ensemble et je pouvais deviner, de loin, qu'ils avaient tout deux un lien proche. Que leur relation était, sans aucun doute, amicale, mais aussi d'une grande aide pour Haysen. M'apercevant de qui il s'agissait, je réalisai qu'Haysen avait déjà retiré sa chemise et s'apprêtait à enlever son pantalon. Par embarras, et par soucis de lui accorder un peu plus d'intimité, je sortis de la salle de bain lui disant "Je vous apporte vos vêtements de nuit".

En revenant, je vis Haysen, à ma grande surprise, nu et hors du bain.

- Ah, m'exclamais-je ne sachant plus où poser mon regard. V-Voici vos vêtements, je les dépose ici.

Me retournant pour partir, Haysen agrippa ma taille pour me plaquer contre son torse.

- Faites moi le plaisir de m'accompagner dans le bain, me dit-il dans le creux de mon oreille.

Je sentais mes joues et mon cou rougir par ses paroles. J'aimais notre proximité, mais je devais le prévenir : "Pardonnez-moi, je suis indisposée pour la semaine."

- ..., il embrassa ma joue puis dit, ne vous excusez pas.

Il entra alors dans le bain, pendant que je restais immobile lui tournant le dos. Entendant le bruit de l'eau se calmer, et après un court moment d'hésitation, je me retournai. Il était assit dans le bain, son regard intense posé sur moi, comme s'il attendait quelque chose. Je m'agenouillai alors au pied du bain. Bien que mes yeux étaient baissés sur son torse, je sentais toujours les siens rivés sur moi. Il posa sa main chaude sur ma joue pour écarter mes lèvres avec son pouce. Après un moment, il me demanda "Vous n'avez pas mal aux genoux?"

- Non, répondis-je.

Je pris sa main pour la retirer de mon visage, et la gardais dans la mienne. En tendant mon autre bras, j'attrapai un linge pour le faire mousser, puis frottais délicatement sa main avec. Dans l'intimité de notre silence, je frottais en remontant le long de son bras. Arrivant aux clavicules, j'admirai les courbures de son cou et de ses trapèzes. Descendant dans le creux de ses pectoraux, Haysen redéposa sa main mouillée sur moi. Pendant qu'il jouait de ses doigts ma peau et mon oreille, mon corps montait en température peu à peu que je descendis ma main sur son corps. En regardant la rougeur de ma main brûlée par l'eau chaude, je devinais la couleur de mes joues, de mon décolleté et de mes épaules.

Dans les mouvements de frottis, le linge s'échappa de ma main, disparaissant dans l'eau trouble. Jetant un regard embarrassé à Haysen, je vis sur son visage l'expression du désir et de l'attente. Il veut que je le récupère, compris-je. Je plaçais le bout de mes doigts sur son ventre, et descendis, suivant les courbures de ses muscles. Au touché, je sentais alors sa pilosité, et j'hésitai une seconde. Haysen interrompra mon hésitation par l'appel de mon nom.

Je pris mon courage dans une respiration discrète et continuais de descendre ma main. Son membre était dur et relevé; chaud et dessiné par les vaines. C'était la première fois que je le touchais. Le longeant pour toucher son extrémité, je déposa accidentellement mon index dans le creux de sa cavité.

- Ngh!

Son bruit me surprit. Il me regardait à présent, le visage crispé, les sourcils froncés laissant apparaître une vaine gonflée sur son front. Mon index appuyait un peu plus fort. Pendant que je caressais son front et que sa respiration s'accentuait, j'encerclai de ma main son pénis. Son épaisseur m'empêchait de rejoindre mon pouce et mon majeur. Doucement, je serrai ma main pendant que je fis des mouvements de va-et-vient.

L'eau s'agitait à la vitesse de mes gestes. Nos yeux étaient bloqués entre eux et mon désir brûlait. J'attaquai Haysen, serrant sa nuque, je m'élevai sur mes genoux pour atteindre sa bouche et l'embrasser avec désir. Le sentant empoigner mes cheveux à l'arrière de ma tête, je voulais sauter dans le bain, déchirer ma robe et le sentir en moi. Mais je ne pouvais pas, et la frustration qui montait en mon cœur, pendant que je sentais mon entre-jambe se liquéfier, affolait mes sens.

Sous l'eau du bain, ma main travaillait avec plus de force pendant que j'admirais sa musculature. Au-dessus de mes yeux, je pouvais voir sa pomme d'Adam se contraster sur son cou. Par une fraction de folie, ma langue l'épousa. "Hahh...", expira Haysen, sentant le contact de mes lèvres à sa peau. Glissant ma bouche sur son trapèze, mes dents s'enfoncèrent à la force de ma main travaillant son membre.

Ma morsure fit échapper un cri grave de sa bouche, puis vint l'extase. Haysen délivra son liquide dans la paume de ma main. Curieuse et envoutée, je sortis ma main de l'eau et vis les traces blanchâtres de sa délivrance.

Deux Ans Après Notre MariageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant