Deux Ans Après Notre Mariage

Chapitre 7

Sur le chemin, les corps du personnel gisaient dans leur sang. Les meubles abîmés et les rideaux déchirés.

Une fois arrivé dans le hall, une horde d'hommes se tenaient face à un homme en particulier, posé sur les escaliers en hauteur du groupe. L'homme qui me tenait traversa la foule et à la vue d'une femme presque nue, un silence s'installa pour laisser place à l'observation de ma personne.

Frame me présenta, à ce que je suppose être le chef.

- Issan, j'ai trouvée la femme d'Haysen. Etant le premier à avoir posé ma main sur elle, je te demande de m'en faire cadeau en guise de remerciement à ma fidélité.

Issan descendit les quelques marches qui nous séparaient et prit mon visage pour l'analyser.

- Je te propose dix femmes de ton choix présentes dans ce château, en échange tu me laisse cette femme, dit-il à Frame.

- C'est la duchesse que je veux, Issan.

- Je comprend, mais je ne peux laisser le corps d'une duchesse aux mains d'un simple mercenaire. Vingt femmes te seront promises, qu'en dis-tu?

Après un moment de silence, Frame acquiesça d'un rire amusé et parti. En même temps, les autres hommes poursuivirent leurs occupations dans l'indifférence de ce qu'il venait de se passer.

- Suis moi, me dit Issan.

Me voyant piégée, je n'ai d'autres choix que de le suivre. Il m'emmène dans une chambre. Mon cœur s'emballe de nouveau et la peur me prend à la gorge. Issan se rapproche de moi et me tend une chemise d'homme puis se retourne. Je me dépêcha alors de me changer et laissa tomber à mes pieds le rideau qui me servait de vêtement.

- Vous a-t-il violé, me demanda-t-il.

- ... Non.

Il se retourna et dit :

-C'est bien... Je me nomme Issan. Je suis le frère aîné d'Haysen. J'ai appris qu'il a été convoqué à la capitale et j'en profite donc pour lui reprendre ce qui m'appartient. Je vous explique brièvement, le duché devait m'appartenir ainsi que le titre de duc mais mon père ne m'a pas considéré apte à hériter de tout cela. Haysen et moi avons une mère différente et notre père a aimé plus que tout la mère d'Haysen.

Un silence suivit ces paroles. Il m'observait en même temps. Je ne savais pas réellement ce qu'il se passait. On m'avait réveillé et presque violé en quelques secondes et maintenant le meneur de l'attaque me raconte ses histoires.

- Vous deviendrez ma femme. Je reprends ce qui m'est de droit. Ne comptez pas sur Haysen pour venir vous sauvez car il est en guerre. Voila la raison de la convocation du roi. Le pays est en guerre contre le royaume de Berchn. Haysen et d'autres nobles sont partis défendre le nom du roi et je peux vous assurer que face au peuple Berchn il est difficile de survire.

Quoi?? Haysen en guerre? Contre le royaume de Berchn? Le royaume de Berchn se trouve à plusieurs milliers de kilomètres de notre royaume. Ils sont connus pour être les barbares les plus impitoyables du continent. Leurs techniques de combats dépasses les nôtres car elles sont ancestrales et puissantes basées sur le soutient du groupe. Très peu de personnes ou de royaumes ont su sortir victorieux face à Berchn.

Mes mains tremblaient à l'idée que ma vie s'écroule de nouveau. Haysen, le duché, et quand était-il de Darius et de Laria ?? Mes larmes coulèrent après réalisation. Issan s'approcha de moi et balaya mes larmes de mes joues.

- Si vous coopérez, je serai un bon époux pour vous et ferais en sorte que vous soyez respecté par mes hommes.

Alors c'était ça mes possibilités ? Je n'avais pas d'autres choix que d'abandonner cette vie que je n'avais pas terminer de construire? Et Haysen? Si il survit à la guerre et revenait ? Mais quand reviendrait-il? La guerre peut durer des mois voir des années. Et survira-t-il? N'ai-je donc pas le choix que de me soumettre aux désirs et caprices d'hommes avares ? Autre fois c'était le comte Salem et maintenant ce dénommé Issan ?

La colère s'éprit de moi. Dans un élan de rage je poussa Issan loin de moi et attrapa à ma droite le bougeoir qui s'y trouvait et frappa sa tête plusieurs fois. Le sang gicla sur ma chemise et mes mains. Il tomba inconscient par terre. J'en profita pour fuir. Pris la porte et couru pieds nus dans le couloir à l'opposé des rires et brouhaha des hommes.