« Black is nothing. White begins it. White ends it. Follow the rainbow. »
- Carnets d'Empathy, série « Vilains », « Alters », et « Héros ».
- Il y en a au moins quatre !
L'exclamation d'Eyden laissa Mara et Midoriya sans voix. La première, parce qu'elle peinait encore à réaliser que sa mère avait caché des messages juste sous son nez et qu'elle n'avait jamais été capable de les voir, le deuxième parce qu'il était trop ébahi pour prononcer le moindre mot.
- Comment tu as trouvé ça ? finit par demander Midoriya.
- Empathy était connue pour sa rigueur... Et Sazaka l'a confirmé tout à l'heure. Les gens comme elle font rarement les choses au hasard, alors qu'elle laisse autant de dessins, de couleurs dans ses carnets dédiés à sa carrière, c'est tout sauf anodin.
- Mais toutes les couleurs ne sont pas des codes, si ? balbutia Mara.
- Non, la grande majorité sont pour brouiller les pistes, j'en suis quasi-certain, affirma Eyden. Noyer les vrais codes dans la masse. J'ai dit que j'en avais trouvé quatre, mais il est fort possible qu'il y en ait d'autres.Voir le garçon si timide et si réservé parler avec autant d'enthousiasme et d'assurance avait quelque chose d'impressionnant. Mara ne l'avait jamais vu parler autant depuis le début de la semaine.
- Comment tu as trouvé les vrais codes alors ? demanda Midoriya, qui lui aussi se laissait gagner par l'excitation. Et qu'est-ce que ces nombres veulent dire ?
- Eh bien, j'ai remarqué que sur certains carnets, les mêmes symboles, comme un arc-en-ciel rond par exemple, revenaient sur exactement les mêmes pages, ou avec un décalage d'exactement vingt-six pages, expliqua rapidement Eyden. Le symbole n'est jamais de la même taille, il est parfois intégré dans les croquis, mais il revient toujours sous une forme ou une autre. Il a suffi ensuite de reprendre tous les symboles trouvés, éliminer les répétitions... Les codes changent selon la série du carnet. Un dans Alters, un dans Héros... Etcetera.
- Vingt-six pages... réfléchit Midoriya, une main sous le menton.
- Comme le nombre de lettres de l'alphabet latin. Je suis né aux Etats-Unis, rougit-il sous leurs regards impressionnés. C'est mon alphabet natal et il est très pratique pour ce genre de combines. Je me suis dit que ça ne coûtait rien d'essayer...
- Alors un nombre correspond à une lettre ? devina Mara.Eyden acquiesça vigoureusement, avant de montrer autre chose sur sa feuille.
- Oui ! Plus précisément, plusieurs nombres correspondent à une lettre bien précise de l'alphabet. Par exemple, pour le « i », on a la page neuf, comme ici, mais il peut aussi revenir plus tard, au trente-cinq.
- Qui est la somme de vingt-six et neuf, comprit Midoriya.
- Et là, encore un, il y a un soixante-et-un, s'agita Mara en pointant du doigt la feuille d'Eyden.Une longue seconde de silence tomba dans la chambre, tandis que les trois adolescents fixaient la feuille avec intensité. Puis, d'un même mouvement, ils se jetèrent sur le bureau de Mara pour attraper d'autres feuilles et un stylo.
- Je prends le premier code ! s'exclama Midoriya en recopiant frénétiquement la suite concernée.
- Ok, je prends la ligne d'après ! s'imposa Mara.
- Je prends la troisième alors...Mara, le cœur battant la chamade, récitait l'alphabet au rythme de la chanson qu'ils avaient révisé en anglais cette semaine tout en comptant avec ses doigts. Elle le fit plusieurs fois pour chaque nombre, au cas où elle s'était trompée, mais petit à petit, le message prit forme. Il ne lui fallut qu'un mot pour reconnaître de l'anglais. Si sa mère avait su que sa fille serait complètement nulle dans cette matière, elle aurait peut-être changé ses méthodes de codification.
Mara arrivait au bout de sa phrase, il devait lui rester un mot à tout casser, quand Eyden se releva :
- J'ai fini le mien !
- Commence le dernier alors, il me reste deux lettres, l'informa Midoriya.
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Des Couleurs plein le Coeur |MHA|
Fanfiction« S'il y a bien une chose que mon expérience m'a apprise, c'est que personne ne se résume à une couleur. Aucun Héros n'est tout blanc ; eux aussi souffrent du rouge violent de la colère. Tout comme aucun Vilain n'est tout noir ; combien en réalité p...