Chapitre 17

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Les valises étaient prête et Nelly attendait dans la rue, Louis dans les bras, l'arrivée de Leticia. Un bruit de klaxon retentie et amusa beaucoup Louis qui tenta de reproduire les son avec sa bouches, bavant et crachant partout. Les vacances commence sous les meilleurs auspices.

— Hello la compagnie, s'exclama Leticia, souriant de toutes ses dents en descendant du véhicule, prête à embarquer son petit monde. En voiture Simone ! On part en vacance !

Elle lève les bras en l'air, surexcitée. Nelly sourit, un sourire sincère qu'elle n'a pas eu depuis un moment et ouvre la portière arrière pour y installer Louis. Ce petit rituel de parent – attacher la ceinture, vérifier la sangle, ajuster le miroir, distribuer quelques jouets – l'apaise presque. Un doux baiser déposé sur son front, elle referme la porte, prête à s'évader pour quelques jours.

— Tu as pris tout ce qu'il faut ? demande Leticia en jetant un regard satisfait au coffre chargé à bloc, fier de son exploit digne d'un maître du Tetris.

— Oui, de quoi faire les biberons, le lit parapluie, la poussette, le matelas, la gigoteuse... Louis est paré pour survivre à une vraie expédition ! répondit Nelly, mi-amusée, mi-fatiguée.

— Et la tente de plage ? lança Leticia avec malice.

— Non... tu crois vraiment qu'on en a besoin ?

— On verra sur la route, je nous en trouverai une géante, répondit-elle avec un clin d'œil, toujours prête à tout improviser.

C'était l'une des choses que Nelly aimait chez elle. Elle apportait une légèreté à tout, un optimisme contagieux.

— Mais non, je peux bien la payer.

— Et si ça me fait plaisir ? De toute façon j'vais m'en servir autant que vous deux.

— Mais tu l'a dit, nous sommes deux, nous ! insiste Nelly en jetant un œil à son p'ti bout qui se frotte déjà les paupières.

— Eh, ça va ! Tu vas pas me rappeler mon célibat' ! plaisante Leticia en donnant un petit coup dans l'épaule de son amie.

— Quelle différence avec moi, finalement, glisse-t-elle presque inaudiblement, mais Leticia, l'oreille fine, l'attrape immédiatement.

— Oh ma Nel, allez, c'est juste une mauvaise passe, et si cet imbécile te fait encore souffrir, je te promets que je lui botterai les fesses ! s'exclama Leticia en riant.

— Chut, Leti ! murmura Nelly d'une voix étouffée..

Ses yeux se posèrent sur Louis, qui somnole à l'arrière, son petit visage serein illuminé par les derniers rayons du soleil filtrant à travers les vitres. La respiration douce et régulière de son fils apaise Nelly, créant une bulle de tranquillité qui contraste vivement avec le tumulte de ses pensées.

— Oui. Bon. Désolée. Bref. Maillot de bain ? demande Leticia, la voix pleine de vivacité, tirant Nelly de ses réflexions.

— Je ne sais pas... je... hésite Nelly, un peu déconcertée.

Son esprit était encore accaparé par les préparatifs du voyage, et elle réalise maintenant qu'elle a oublié la pièce indispensable pour un moment à la mer.

— Tu déconnes ! Tu n'as pas pris ton maillot ? Celui de Louis ?

— Louis, oui mais... balbutie Nelly, luttant contre une vague de frustration.

— Ah non ! Pas de mais ! Grouille, va me chercher le vert, là ! Tu sais, le deux pièces.

La voix de Leticia est pleine d'entrain. Arrivé dans sa chambre, Nelly hésite un instant, elle ouvre l'armoire avec une certaine lenteur, tirant du fond du placard son maillot de bain une pièce bordeaux. C'est un choix simple, mais il lui procure un certain confort. Elle n'est pas encore prête pour le deux-pièces qu'exige son amie. Elle attrape aussi son paréo –idéal pour cacher certaines parties de son corps-. Elle fourre le tout dans un petit sac à dos et ajoute la crème solaire, restée sur le meuble de la chambre. La dernière pièce du puzzle avant de retourner auprès de Leticia.

Joue-moi, l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant