Les choses ne vont pas s'arranger, et Nelly en est parfaitement consciente. Elle sait qu'en franchissant cette limite, elle allume l'étincelle qui pourrait les mener à leur perte. Pourtant, dans cet instant suspendu où tout semble s'effacer autour d'eux, elle ne regrette rien. Pas encore, du moins. Les conséquences de leurs actes sont reléguées à l'arrière-plan, remplacées par l'intensité brute des émotions qu'ils partagent. Elle aime la sensation des doigts de Jonathan dans le creux de ses reins, la façon dont ils semblent réclamer sa présence, son corps, avec une douceur possessive. La chaleur de ses lèvres, brûlantes de passion, fait trembler la dernière parcelle de contrôle qu'elle s'efforçait de maintenir.
Quand il l'embrasse à nouveau, elle répond avec un abandon total, comme si chaque baiser la ramenait à une partie d'elle-même qu'elle avait longtemps mise de côté. Jonathan, enfiévré par ce qu'il ressent, la soulève avec aisance, et Nelly, sans réfléchir, enroule instinctivement ses jambes autour de son bassin. Leur étreinte devient plus intime, plus urgente, lorsqu'il la dépose sur une table en bois, dans un coin de la costumerie.
— Tu m'as tellement manqué, souffle-t-il d'une voix rauque, ses lèvres traçant une myriade de petits baisers le long de son cou.
Chaque contact fait frémir Nelly, un frisson qui monte en elle, amplifié par le désir qu'elle n'essaie plus de dissimuler.
— Toi aussi... avoue-t-elle dans un souffle, consciente qu'elle ne pourra plus refréner ce désir longtemps.
C'est une urgence, un besoin, plus fort que la raison. Ses doigts s'égarent dans les mèches châtain clair de Jonathan, glissant à travers ses cheveux comme si elle voulait l'ancrer à elle, comme si ce contact était son dernier lien avec la réalité.
— N'arrête pas... chuchote-t-elle entre deux respirations saccadées, incapable de supporter l'idée que cette sensation puisse s'interrompre.
— Jamais, murmure-t-il en retour, sa voix empreinte de promesses qu'il a l'intention de tenir.
Ses mains glissent le long des bras de Nelly, traçant un chemin brûlant jusqu'à ses hanches. Il l'attire encore plus près de lui, et leurs corps se collent, ne laissant aucun espace entre eux. Nelly se mord la lèvre, cherchant du réconfort dans ses yeux, dans cette complicité qui n'a jamais vraiment disparu. Leurs regards se croisent, et pour un instant, le temps semble se figer. Ce n'est plus seulement une question de désir, c'est une reconnexion profonde, un appel qui va au-delà de l'attraction physique.
— Je ne suis pas sûr de pouvoir m'arrêter, Nel..., avoue-t-il, sa voix empreinte d'une sincérité déchirante.
— Je ne suis pas certaine de vouloir que ce soit le cas... répond-elle, sa voix tremblante, mais déterminée.
Encouragé par ses mots, Jonathan glisse ses mains sous son pull et le lui retire, exposant sa peau à l'air frais ambiant. Il prend un instant pour la contempler, son regard admirant chaque courbe, chaque détail. Malgré la finesse de son corps, il la trouve parfaite, sans le moindre défaut. Elle est tout ce qu'il a désiré, tout ce qu'il n'a jamais pu oublier. En revanche il remarque quelques bleus qui le font tiquer, mais Nelly le tire de sa rêverie.
— Jonathan... j'ai archi-méga-envie, murmure-t-elle contre ses lèvres, un sourire complice se dessinant sur son visage.
Ce murmure, doux mais chargé de sous-entendus, les fait rire doucement. C'est leur petite bulle, cet instant de légèreté au milieu du tumulte. Avec des mains légèrement tremblantes, mais impatientes, elle se met à déboutonner son sweat, puis sa chemise, dévoilant lentement son torse. Elle savoure chaque moment, chaque seconde où elle se rapproche un peu plus de lui. Quand elle commence à s'attaquer au bouton de son jean, Jonathan, bien qu'enfiévré, attrape doucement ses mains.
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Joue-moi, l'amour
RomanceNelly professeure de théâtre passionnée, mène une vie tranquille près de Bordeaux, loin du tumulte parisien où son mari, un acteur de série télévisée, passe la plupart de son temps. Leur mariage, déjà fragile, s'effrite sous le poids de la distance...