14. Tel père, tel fils

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21:44 - Battersea, Londres

Nous étions tellement absorbés par notre discussion que nous n'avions pas vu le temps passer, ce qui m'avait légèrement mise en retard. D'autant plus que les embouteillages ne m'avaient pas facilité la tâche. Ce qui me fit vérifier l'heure sur mon téléphone, c'était Anneli qui commençait à être épuisée donc ça tombait bien.

Il ne m'avait pas renvoyé de message pour me confirmer son départ ou son arrivée donc vu le temps dehors, j'ai préféré monter dans mon appartement en attendant qu'il arrive.

Arrivée à mon étage, plus j'avançais plus je pouvais l'apercevoir au loin adossé contre ma porte. Il s'est redressé dès qu'il a croisé mon regard.

- Ça va ? lui ai-je lancé

- Ça va ! On rentre ? a-t-il dit doucement.

Nous sommes rentrés dans l'appartement et j'avançais devant lui pour pouvoir aller déposer mes affaires.

- Si tu m'avais dit que tu étais de sorti, je serai passé demain matin pour pas que t'ai à quitter ta soirée.

- Non t'inquiète pas. Je devais rentrer maintenant de toute façon.

Après avoir déposé mes affaires dans ma chambre et avoir rapidement enfilé mon pyjama, je l'ai rejoins sur le canapé en m'asseyant à quelques centimètres de lui.

- J'ai pas mal réfléchi durant la journée et j'ai compris... que nous étions très différents l'un de l'autre, a-t-il commencé

Des frissons envahissaient mon corps et je redoutais déjà le pire.

- Les fois où j'ai été dur avec toi, tu revenais constamment pour essayer d'arranger les choses donc aujourd'hui j'ai décidé de mettre ma fierté de côté et de faire de même.

Il est tellement beau.
Concentre toi Amiah.

- Tu le sais probablement mais tu m'as plu dès le premier jour, bien que mon attitude n'ait pas reflété ce sentiment. J'ai compris que ce n'était probablement pas ton cas d'où ta perception de notre nuit comme un « simple » coup d'un soir.

Je souhaitais lui répondre pour le contredire mais il reprit immédiatement.

- Pour moi, c'était la continuité de l'attirance que j'avais pour toi donc forcément, tes paroles m'ont blessées. Mais je me suis fait à l'idée que nous n'avions juste pas la même vision des choses.

- Je ne savais pas, je suis sincèrement désolée.

Ce sont les seuls mots que j'ai réussi à dire, quand bien même je n'étais pas forcément d'accord avec ses paroles. Mais sur le moment, je ne savais pas comment exprimer ce que je ressentais.

- Sache que je ne regrette absolument pas ce qui s'est passé. Mais je pense sincèrement que nos personnalités et nos attentes étant très différentes, il vaudrait mieux qu'on s'en tienne à une relation purement professionnelle.

Pardon ?

- Bien évidemment, je tiens à ta discrétion pour pas que cela s'ébruite au bureau. Je souhaite également qu'on y évite les prénoms et qu'on reprenne les formules de politesse. Si tu avais un doute sur cela, sache que ton poste n'est en aucun cas en danger. Tu travailles super bien, a-t-il dit avec un sourire.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant