44. Dans vos critères.

177 17 11
                                    

J'entendais le bruit des clés déverrouillant la porte, et soudain, Amiah se trouvait devant moi.

Putain.

Elle sortait de la douche, ses cheveux bouclés tombant sur ses épaules, tandis qu'elle tenait fermement sa serviette pour s'assurer qu'elle ne tombe pas.

- Salut Aaron..., elle murmura.

La couleur de ses yeux trahissait qu'elle avait encore pleuré pendant mon absence, et cela provoquait un mélange de colère et de tristesse en moi.

- Tu vas... t'habiller ? ai-je lancé froidement, je t'attends sur le canapé.

Je savais que j'allais avoir énormément de mal à me concentrer si elle restait comme ça.

Je me posais sans cesse la question de savoir si j'étais trop sévère avec Amiah, mais chaque fois que je revoyais la scène en tête, cela me rendait fou de l'entendre rire si « innocemment ».

« je penserais à toi toute la nuit si je passais à côté d'une occasion pareille »

Comment avait-elle pu accepter sa proposition après qu'il ait dit cette phrase ?

En tant qu'homme, je savais parfaitement ce qu'il voulait dire par là, et ça me mettait hors de moi au point d'avoir envie de l'encastrer dans un mur pour ça. Mais c'était à Amiah que j'étais engagé, et c'était donc à elle de prendre ses responsabilités dans cette situation.

J'entendais ses pas s'approcher du salon, mais mon regard restait rivé sur la télévision éteinte devant moi.

Amiah s'est assise à l'opposé sur le canapé, et je ne pouvais pas m'empêcher de remarquer ses jambes nues et en levant les yeux, je réalisais qu'elle portait une nuisette accompagnée d'un kimono en satin.

Je luttais pour me concentrer, essayant de détourner mes pensées de tout ce qui n'avait rien à voir avec la raison de ma présence ici.

Son odeur.

- Tu as... passé une bonne journée ? a-t-elle lancé

- Éprouvante, ai-je dit en détournant le regard, je dois me dépêcher donc... je t'écoute.

Elle baissa légèrement la tête avant de passer une mèche derrière son oreille.

- Je pense t'avoir déjà dit tout ce que j'avais sur le cœur mais sache que... j'ai conscience que j'aurais dû le remettre à sa place immédiatement... Sur le moment, j'ai simplement eu peur de froisser James, elle baissa la tête pour jouer avec ses mains, J'ai agi sans réfléchir, et je m'en veux terriblement. Aaron, je te promets, ça me ronge.

- Tu sais à quel point ça m'énerve que tu parles de ce que pouvait penser James, Amiah ? ai-je dit énervé, je comprends que tu sois désolée, mais ça me blesse de voir que son opinion importe autant pour toi.

- Ce n'est pas le cas et ça a été une énorme erreur de ma part de le prendre en considération et malheureusement j'en ai eu conscience bien trop tard, a-t-elle dit émue.

Je la regardais, la mâchoire serrée, essayant de rassembler mes pensées avant de parler. Il y avait tant de choses que je voulais dire, mais les mots ne sortaient pas comme je l'aurais souhaité.

- Je sais que j'ai merdé, souffla-t-elle, mais je te promets que je n'avais aucune intention de te blesser, a-t-elle dit la voix tremblante, et... je ne sais pas quoi faire de plus pour te le prouver.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant