OAKLEY - le dossier

07. Amicalement, A

- Je vous accorde une considération... particulière, dit-il.

- Oui tellement particulière que par votre faute, ma lettre de démission est déjà rédigée, ai-je dit agacé.

J'hésitais encore à la soumettre. Je ne souhaitais pas du tout démissionner initialement, mais quel intérêt y a-t-il à rester dans une boîte où mes relations avec mon supérieur sont si dérangeantes ?

J'avais mûrement réfléchi toute la nuit et un travail je pourrais en trouver un autre, mes parents comprendraient.

12:14 - Giño's Place, Kensington, Londres

...

- Une pizza 4 fromages s'il vous plaît, ai-je demandé au serveur.

- Allez vous installer, on vous la ramène, a dit le serveur en me souriant.

J'avais tout expliqué à Anneli hier soir. Elle était chargé RH dans une grosse boîte à Canary Wharf et je voulais son avis sur la situation.

Elle ne connaissait pas tous les tenants et aboutissants de l'histoire mais elle m'a conseillé de rester encore quelque temps dans l'entreprise, au vu de la difficulté actuelle à trouver un emploi. Puis elle rajouta que le pire qui puisse m'arriver est que Monsieur Oakley décide de me licencier.

Sauf que je ne voulais pas lui donner ce pouvoir.

Je commençais à développer une réelle aversion envers lui. Il avait beau occuper certaines de mes pensées, je détestais sa manière de se sentir supérieur et meilleur que tous.

Ce n'est pas comparable mais dans mes petits jobs, j'ai toujours eu des responsables super sympa alors qu'on travaillait régulièrement dans un sacré bordel.

C'est quoi son excuse à lui ?

« Je fais de mon mieux pour qu'on ai des relations cordiales mais certains agissements me mettent hors de moi. »

« Je vous accorde une considération... particulière »

Ses explications n'avaient aucun sens.

Sauf une

13:34 - Sanotis, Kensington, Londres 

Je porte mon regard sur l'afficheur situé en haut de l'ascenseur, indiquant les étages qui défilent.

J'appréhendais le moment où j'allais devoir aller chercher les dossiers sur son bureau.

- T'as été mangé où finalement ? me dit James.

- A la pizzeria de Giño à quelques rues ! Ton rendez-vous s'est bien passé ? lui demandais je

- Ouais super, dit-il rapidement

James était très expressif et bavard en temps normal mais dans certaines situations, mes questions avaient l'air de le rendre mal à l'aise.

Après avoir déposé mes affaires dans mon bureau, je me suis dirigé vers le bureau de Monsieur Oakley.

- Je viens chercher les dossiers, ai-je dit en rentrant dans le bureau.