36. Plus que tu ne le crois...

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Après qu'Aaron se soit... détendu, nous avons discuté un peu de son voyage et des différents contacts qu'il avait pu nouer.

Aaron m'avait expliqué qu'après ses nombreux échanges au Salon Italien, il allait probablement être très occupé dans les jours à venir pour gérer tous les nouveaux dossiers. Parfois, j'oubliais qu'avant qu'on commence à se fréquenter, son travail était tout ce qu'il avait.

Nous avons passé près de deux heures à parler, mais il commençait à être vraiment épuisé, alors il est parti.

08:12 - Sanotis Pharma, Kensington, Londres

J'étais arrivée un peu en retard parce qu'après leur rendez-vous, Nara était passée chez moi pour me raconter sa soirée. J'étais à moitié endormie, mais elle tenait absolument à avoir mon avis sur le déroulement. Ils se ressemblaient tellement tous les deux que ça en devenait presque effrayant.

17:34 - Battersea, Londres

Ma journée avait été plutôt ordinaire, même si, comme c'était un lundi, la charge de travail était un peu plus intense. À midi, j'étais allée déjeuner avec James dans un restaurant pas très loin.

Je n'ai pas eu l'occasion de croiser Aaron car il était en réunion toute la journée, je ne savais même pas s'il avait eu le temps d'aller manger quelque chose.

Les trois jours suivants se sont passés de la même manière, et cela me peinait. Aaron, qui semblait récemment concentrer toute son attention sur moi, paraissait désormais ailleurs. Les jours où James n'était pas là, je retardais ma pause autant que possible, dans l'espoir de croiser Aaron, juste pour un baiser

Surtout qu'on se voyait au travail donc on devait se vouvoyer et je devais me contenter de l'appeler Monsieur Oakley.

Il passait son temps à s'excuser mais c'était pas ce que je voulais, c'était lui que je voulais.

Au début d'une relation, tout semble parfait. Vous êtes au meilleur de vous-même, attentif, bienveillant, et toujours soucieux du bonheur de l'autre. Chaque instant passé ensemble est précieux, et cela se reflète même dans votre intimité parce que vous avez constamment besoin du toucher de l'autre.

Au-delà de l'intimité physique, j'avais besoin de son regard, de ses baisers, et surtout de sa présence. Même s'il m'avait prévenue, quatre jours, c'était bien trop pour moi.

11:10 - Sanotis Pharma, Kensington, Londres

- Vous étiez en copie du mail du commercial Filorm ? me lança Aaron en rentrant dans mon bureau, les yeux sur ses fiches.

- Non, je ne crois pas, ai-je dit en vérifiant mes mails, non je vous le confirme, je n'ai rien reçu.

- C'est noté, a-t-il dit en se retournant pour quitter mon bureau.

- Monsieur Oakley, ai-je dit mon bureau étant ouvert, je peux vous parler deux minutes ?

- Je vais entrer en réunion, on parlera plus tard.

- Non maintenant ! ai-je haussé le ton

Il leva enfin les yeux vers moi.

- Amiah, il ferma la porte derrière lui, qu'est-ce tu me fais là ?

- Ca fait quatre jours que je ne te vois quasiment pas Aaron et ça commence à me saouler, t'es constamment en réunion et quand tu pars du boulot, il est 20 heures passées.

- Amiah, il chuchota, je t'avais prévenu que le retour allait être compliqué mais c'est juste le temps d'évaluer tous les fournisseurs que j'ai rencontré, ça devrait se calmer la semaine prochaine.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant