50. Donc c'est fini ?

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15:58 - Mayfair, Londres

AMIAH : Désolée, je ne vais pas pouvoir, mais j'aimerais qu'on discute demain soir, si tu n'as rien de prévu.

J'avais spécialement mis mon téléphone en sonnerie pour pouvoir entendre la notification dans le cas où elle répondrait donc j'attrapa rapidement mon téléphone pour y répondre.

MOI : Non, rien de prévu. Je passerai après le boulot.

La soirée s'étirait, et je me perdais dans mes pensées. Les derniers moments que nous avons passés ensemble étaient tellement merveilleux. Les rires, les conversations à cœur ouvert, l'intimité que nous avons partagée.

La froideur d'Amiah cette semaine m'avait prit au dépourvu. C'est comme si une barrière s'était élevée entre nous d'un coup, et je ne comprenais pas pourquoi.

Mais je m'efforçais de ne pas être étouffant en lui laissant le temps de revenir vers moi, lorsqu'elle en ressentira le besoin.

07:24 - Sanotis Pharma, Kensington, Londres

Je me suis rendue au bureau avec une légère appréhension. Chaque moment où je croisais Amiah, je scrutais son visage mais elle restait aussi froide que les jours précédents. Son sourire, bien qu'il soit là, semble artificiel.

Je me forçais à de me concentrer sur mon travail, mais je suis constamment distrait par l'idée de notre conversation prévue pour le soir.

À l'heure du déjeuner, je sors un instant pour prendre l'air. Mon esprit est toujours en ébullition. Pourquoi est-ce que tout cela semble si lourd ?

J'essaie de rester positif, de me convaincre que cela n'avait rien avoir avec moi et qu'elle avait juste besoin de temps pour elle mais c'était compliquée.

Finalement, la journée de travail tirait à sa fin. Je rangeais mes affaires et mon cœur battait plus vite à l'idée de me rendre chez elle.

Avant de partir, je me demandais si je devrais apporter quelque chose pour alléger l'atmosphère, mais je réalise que rien ne pourra réellement apaiser la tension qui nous entoure.

En sortant du bureau, j'ai pris un moment pour respirer profondément, me préparant mentalement à la conversation qui nous attendait.

En roulant vers chez elle, je me faisais la promesse de rester ouvert et de l'écouter, quoi qu'elle ait à dire.

18:28 - Battersea, Londres

Alors que je m'approche de sa porte, chaque pas s'alourdit.

Je me fige un instant sur le palier, ma main suspendue au-dessus de la poignée de la porte. Une partie de moi veut frapper et entrer, mais une autre, plus petite, me retient.

Finalement, je respire profondément et frappe doucement. L'attente me semble interminable, et je ressens une boule dans ma gorge. Quand la porte s'ouvre enfin, je croise son regard.

Amiah se tient là, son expression oscillant entre le soulagement et l'appréhension. Je peux voir l'hésitation dans ses yeux, comme si elle était déchirée entre l'envie de me prendre dans ses bras et la peur de ce qui pourrait se dire.

- Aaron, a-t-elle dit doucement, entre.

- Salut Amiah, ai-je répondu

Je fais un pas en avant, franchissant le seuil de son appartement, et l'angoisse qui m'envahissait commence lentement à se transformer en une détermination profonde.

Les coussins sur le canapé sont disposés comme d'habitude, et une légère odeur de café flotte dans l'air. Cependant, rien de tout cela ne parvient à apaiser mon inquiétude.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant