24. Lundi 20 mai 2024

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- ...plus rien depuis, du coup je suis un peu inquiète, ai-je dit contrariée

- Si ça avait été que lui, j'aurais soupçonné une autre femme mais c'est vrai que sa mère étant impliquée c'est un peu étrange, a-t-elle dit de manière pensive.

- Il n'est pas comme ça... mais oui, c'est le fait que sa mère ai parlé d'urgence familiale qui m'inquiète, je fis une pause. Mais pourquoi il ne me répond juste pas en me disant qu'il va bien.

- T'es amoureuse ? a-t-elle dit alertée en faisant une tête de dégoût.

- Non Nara, et c'est pas la question, ai-je dit légèrement exaspérée.

- Tu m'as fait peur pendant une seconde, mais sinon pourquoi tu ne vas pas tout simplement chez lui ? a-t-elle reprit son sérieux.

Elle n'avait pas tort et je n'y avais même pas pensé.

Suite à ça, j'essayais de me focaliser sur ma soirée avec Nara pour me changer un peu les idées et mine de rien, ça faisait redescendre peu à peu mon inquiétude.

21:47 - Stratford, Londres

Les au revoir avec Nara n'était jamais de réels au revoir car on se retrouvait toujours à discuter 30 minutes après s'être salué, du coup je me retrouvais garé devant sa maison à écouter quelques dernières anecdotes qui me firent marrer puis elle s'en est allé.

Après l'avoir vu rentrer chez elle, je jeta de nouveau un coup d'œil sur mon téléphone et je n'avais aucune notification de lui.

« Ça fait qu'un jour et demi Amiah, arrête de psychoter »

Techniquement, malgré notre discussion, nous ne nous devions toujours rien. Connaissant nos traits jaloux, on devait seulement s'informer si nous avions d'autres fréquentations, mais sinon, rien ne nous obligeait à rendre compte de tous nos faits et gestes ou de nos problèmes.

Dans un élan d'excitation, je voulais me diriger vers chez lui avant de rentrer mais le temps d'y arriver, il serait déjà 22 heures passé. J'ai donc décidé de m'y rendre demain après le travail, si je n'avais toujours pas de ses nouvelles d'ici là.

22:28 - Battersea, Londres

À ce stade je vérifiais mon téléphone sans espoir mais uniquement par réflexe et inconsciemment je développais de plus en plus une haine pour Aaron.

« T'es amoureuse ? »

Je ne m'étais jamais posée la question, et je ne trouvais pas que cela était approprié à notre situation, j'étais juste inquiète.

Je sais que, dans beaucoup de situations, ma réaction a tendance à être exagérée et que cela est du à mon hypersensibilité. Mais ici, pour éviter surréagir, je m'empêchais de l'harceler par message.

10:32 - Sanotis Pharma, Kensington, Londres

En réveillant ce matin, j'avais une légère migraine qui commençait à arriver et cela n'annonçait rien de bon, je savais que c'était l'anxiété qui réagissait.

En arrivant au travail, j'avais bien compris que nous n'avions toujours pas de nouvelles de Madame Moore ou de Monsieur Oakley au vu de la réaction de tout le monde à chaque fois qu'une personne sortait de l'ascenseur. La seule réaction qui m'avait surprise était celle de James, qui avait l'air, quelque peu contrarié.

L'ambiance au bureau était assez spéciale parce que Madame Moore ne s'était jamais absentée aussi longtemps donc il y avait beaucoup d'hypothèses qui tournaient et beaucoup appréhendait surtout son retour.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant