OAKLEY - le dossier

15. Pas ma Amiah

- Bonjour Monsieur Oakley, ai-je entendu provenant du couloir.

- Bonjour Monsieur Nolan, Madame Moore se trouve dans son bureau ?

Une voix familière.

J'allais attendre que ma mère m'avertisse de l'arrivée de mon père vu qu'il n'avait pas jugé utile de venir me saluer d'abord. Mon bureau se trouvant plus près de l'ascenseur que celui de ma mère.

- Bonjour Monsieur Oakley, dit Amiah en passant devant mon bureau.

Je l'a saluais en retour mais c'était extrêmement difficile de la voir de nouveau comme une simple collègue après la soirée que nous avions passé.

La pilule avait du mal à passer mais je ne souhaitais pas la mettre dans une position délicate et la forcer à ressentir des choses qu'elle ne ressentait pas.

Notre relation était probablement mieux ainsi, nous étions bien trop différent.

* Notification de message *

« 08:13 :
Ton père est là. Rejoins-nous dans la salle de réunion, il tient à nous parler.

Veronica Moore. »

J'ai récupéré mon ordinateur portable ainsi que mon carnet et me suis dirigé dans la salle de réunion B.

- Bonjour Aaron, lança t'il sans daigner me lancer un regard.

- Bonjour !

Ma mère et moi étions assis mais mon père était resté debout, il avait cette habitude lorsqu'il souhaitait nous parler.

- J'ai ouïe dire que avez organisé une soirée d'entreprise pour lancer un nouveau produit. Je n'ai pas reçu d'invitation pourtant je pensais que nous étions associés.

- Non Hugh, nous ne sommes pas associés. C'est ma société ! s'exclama ma mère. De plus, je ne pensais pas que tu trouverais du temps dans ton emploi du temps pour une soirée, sinon ça aurait été avec plaisir.

- Certes mais j'ai tout de même des parts dans cette société, il s'est tourné vers moi, et toi Aaron, tu n'as pas jugé utile de m'inviter ?

Ma mère me fixait du regard en attendant de voir ce que j'allais bien pouvoir dire.

Inviter mon père était l'une de mes idées mais ma mère ayant refusé, je ne pouvais pas la jeter dans la gueule du loup.

- Je te pensais également trop occupé, ai-je fini par répondre.

Après nous avoir relaté son week-end chargé, semblable à celui d'un ministre, tout en nous confessant qu'il n'aurait de toute manière pas pu être présent, il demanda à ma mère de lui rapporter un café.

- Alors Aaron... Qui est cette nouvelle ?

Je n'ai pas compris dans l'immédiat et cela se lisait sur mon visage.

- Tu dois parler de Madame Juma ? ai-je dit dans le doute.

- Certainement. La jolie femme noire.