16. Permets-moi

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- La prochaine fois je te promets de faire le linge pour t'épargner mon odeur, m'a-t-il dit

- La prochaine fois ? ai-je dit en le regardant avant de rigoler.

J'essayais de faire l'entêtée, mais au fond, la faute me revenait initialement. Mes paroles avaient été blessantes et sa réaction était justifiée car il cherchait à me protéger, mais il aurait d'abord dû me consulter avant de prendre cette décision.

Je savais qu'on se brûlait sans cesse mais j'adorais ça tant que ça l'impliquait.

14:22 - Sanotis Pharma, Londres

Depuis les agissements de James vendredi soir, j'avais beaucoup de mal à lui parler aussi simplement qu'avant. Nous avions été mangé ensemble hier, par habitude, mais il ressentait que mon comportement était différent.

Aaron m'avait dit ce qui se tramait dans sa tête selon lui et le fait de l'imaginer penser à moi de cette manière me dérangeait.

- Vous avez bien mangé ? me demanda James

- Oui c'était super bon. Faut que je me dépêche, je te raconterai, ai-je prétexté

Tous mes dossiers étaient traités donc j'alla demander à Monsieur Oakley s'il avait besoin d'aide sur de nouveaux sujets car je le savais très occupé.

Il avait l'air soulagé en me déléguant de nouveaux dossiers. Cela me peinait car j'avais l'impression que la vie de Monsieur Oakley ne tournait qu'autour de son boulot.

Comment pouvait-il travailler le week-end ?

Je sais qu'il avait son caractère et qu'il n'aimait pas se mélanger à la foule mais passer de moments simples avec moi semblait lui offrir l'opportunité de s'évader quelque peu de son quotidien et de son rôle.

Il s'y est tellement bien prit.
Stop Amiah !

19:52 - Battersea, Londres

Je ne le disais pas assez mais j'adorais mon poste ainsi que mes missions. Être acheteuse dans l'industrie de la Pharma était bien plus complexe en termes de processus que d'autres secteurs d'activité, mais cela me plaisait.

Si l'on mettait de côté la difficulté liée au dossier Lankess et l'incident avec le fournisseur Apelis, les fournisseurs semblaient très satisfaits de mon travail.

Le temps passait de plus en plus vite.

* Notification de message *

« 20:01 :
Permets-moi de t'inviter à déjeuner, demain midi ?

Aaron (sans le Oakley). »

Une excitation envahissait mon corps.

Je n'arrive pas réellement à expliquer ce que je ressens. L'attirance est extrêmement forte mais je ne pourrais pas qualifier ça de sentiments amoureux.

En vérité je n'en sais rien.

Cela ne me dérangeait pas de me brûler à lui mais j'avais peur qu'il se brûle à moi, que ce soit moi qui lui fasse du mal.

J'ai toujours eu mes amies et ma famille pour me relever lorsque ça n'allait pas mais je ne sais pas vers qui Aaron pouvait se tourner si cela arrivait. Il n'avait que son boulot.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant