48. J'aimerais m'entretenir avec vous.

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Je me suis réveillée enveloppé par la chaleur d'Aaron. Son bras était fermement enroulé autour de ma taille, sa respiration calme et régulière.

Il semblait encore profondément endormi, et pendant un instant, je suis restée là, immobile, à savourer ce moment de tranquillité.

Je me dégageais doucement de son étreinte, essayant de ne pas le réveiller, puis me suis levée en jetant un coup d'œil à la porte, écoutant le silence qui régnait dans les couloirs.

Je me dirigeais vers la salle de bain, tentant de me rafraîchir un peu et mes yeux se fixèrent sur le miroir, et je me surpris à sourire légèrement en repensant à Aaron.

Il avait cette manière de me faire sentir unique, de me désirer sans retenue.

Je retournais dans la chambre et j'ai rapidement enfilé une chemise d'Aaron que j'avais trouvée près du lit, puis me suis rallongée à ses côtés.

Il ouvrit lentement les yeux, son sourire fatigué mais apaisé.

- Tu es déjà debout ? murmura-t-il en tendant la main pour attraper la mienne.

Je hocha la tête.

- Je repensais à hier soir..., je baissa le regard.

- Alors, j'ai peut-être exagéré en disant que tout Capri t'avais entendu mais en ce qui concerne l'étage..., il dit en esquissant un sourire en coin.

Je leva les yeux au ciel, essayant de cacher mon propre sourire.

- C'est tout ce que tu trouves à dire pour me rassurer ? ai-je dit en souriant

- Je pourrais te dire que t'étais incroyable hier soir, dit-il en passant une main dans mes cheveux, mais je crois que ça, tu le sais déjà.

Je ne pouvais pas m'empêcher de rire à mon tour, car il avait cette façon de rendre tout plus léger, alors que moi, je m'inquiétais toujours de tout.

- Et si on parlait de toi alors ? fis-je en changeant de sujet, tu comptes parler à ta mère aujourd'hui ? Ou on va simplement... disparaître discrètement ?

Aaron soupira, passant une main sur son visage.

- C'est pas comme si je pouvais l'éviter éternellement vu qu'on travaille ensemble, il dit en levant les yeux au ciel.

- Et tu as pensé à l'hypothèse... ou elle ne m'acceptait pas ? ai-je demandé doucement.

Son regard devint plus sérieux, ses doigts jouant avec une mèche de mes cheveux.

- Alors c'est elle qui perdra. Pas moi, a-t-il dit sérieusement en haussant les épaules.

Je restais silencieuse un moment, touchée par la force de ses paroles.

- Bon... pour l'instant tu m'as moi, dis-je simplement, en serrant doucement sa main dans la mienne.

- Et je ne compte pas te laisser partir, répondit-il en me tirant doucement vers lui pour déposer un baiser sur mes lèvres.

Après quelques minutes passées à savourer cette proximité, nous savions tous les deux qu'il fallait se lever.

Il était 9 heures et le vol était à 13 heures donc nous n'avions pas beaucoup de temps avant de partir. Nous devions quitter le manoir à 11 heures.

- Allez, on s'y met, lançai-je en attrapant mes affaires éparpillées.

Nous faisions nos valises en silence, chacun perdu dans ses pensées. Quand nous avons eu terminé, Aaron s'étira avant de s'approcher de moi.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant