OAKLEY - le dossier

33. Prends-soin de ton petit coeur

Aaron savait exactement comment me faire plaisir et j'avais l'impression d'être constamment en manque de lui.

J'aurais pu y passer toute la nuit.

Avec mon ex, nous le faisions très rarement, et j'essayais toujours de retarder ce moment, car j'avais l'impression que c'était une corvée. Tout ce qui l'importait était son plaisir personnel, et je n'éprouvais pas ce type de désir pour lui.

Au-delà de notre proximité émotionnelle, Aaron était attentif à toutes mes envies et tous mes désirs, et il savait parfaitement comment prendre soin de moi.

J'adorais le pousser à bout parce qu'il passait d'un homme doux et attentionné à un homme dominant.

Voir ses yeux briller de désir, ses gestes devenir plus sauvage et chaque caresse plus brûlante, accélérait mon rythme cardiaque, attendant avec impatience ce qu'il allait me faire.

Et j'adorais ça.

Ces derniers jours, je réfléchissais beaucoup à notre relation, et même en discutant avec Nara, je me rendais compte que ce n'était pas si grave si notre relation devenait officielle.

J'avais sincèrement envie d'essayer, avec lui. Je ne voulais pas me poser de questions sur le futur, sur nos différences, sur la réaction de sa mère si elle venait à l'apprendre.

Je voulais juste profiter de sa présence, de ses attentions, son toucher, de lui tout simplement mais plus comme de simples collègues qui s'apprécient, je voulais plus que ça.

Je suis... officiellement sa copine

Nous avons finalement éteint la télé et je me suis dirigée vers la douche pendant qu'il rangeait le salon.

- Amiah, je suis désolé, a dit Aaron en se précipitant dans la salle de bain.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu me fais peur, ai-je dit inquiète.

- J'ai oublié.. je suis désolée.. dans le feu de l'action, j'ai oublié de me protéger, a-t-il dit paniqué

Putain.

Mes règles venaient à peine de se terminer, ce qui signifiait que la probabilité de tomber enceinte était faible, puisque mon ovulation était encore loin. Pourtant, une légère inquiétude persistait malgré tout.

- J'irai chercher une pilule du lendemain avant d'aller au boulot, ai-je dit, tu... as déjà fait des tests ?

- Tu me demandes sérieusement si j'ai le sida ? a-t-il dit en levant les sourcils

- C'est pas ça... mais ça peut-être toi comme moi, ai-je dit en me rattrapant

- Je n'ai rien, rassure-toi Amiah, j'aurais pas été aussi inconscient, a-t-il répondu, je m'inquiétais surtout pour... tu sais quoi.

- Un mini Adam ? ai-je dit pour le taquiner.

Il lâcha un hoquet de surprise en m'entendant, puis éclata de rire.

Nous avons finalement été nous coucher pour éviter de nous lever trop tard le lendemain.

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