OAKLEY - le dossier

05. Je t'en supplie

23:11 - Stratford, Londres

J'étais de nature très pensive mais Monsieur Oakley avait clairement bousillé mon esprit. 

Cette facilité qu'il avait à fuir le regard et vaquer à ses occupations pendant que m'adressait à lui, me mettait hors de moi.

Je le sais, je suis très expressive et émotive mais je ne pensais pas qu'il resterai aussi impassible face à ma réaction.

Ça ne peut pas être juste parce que je lui ai coupé la parole ? Je le conçois, ça aurait été malpoli dans plusieurs contextes mais s'il avait fini ses phrases, nous n'en serions pas là.

Je me perds peu à peu dans mes pensées avant de m'endormir.

09:12, Stratford, Londres

- Amiah, qu'est-ce tu fais là !

Je n'avais même pas eu le temps d'ouvrir les yeux que Elijah était déjà sur mon lit.

- Eli ! Bah enfin, tu t'étais caché ? ai-je dit avec une voix épuisée.

- Non j'étais chez un ami, dit-il avec un sourire.

- Un ou une ? ai-je dit d'un air suspicieux.

- C'est maman qui m'a balancé ? dit-il en riant dans sa barbe

On explosa de rire.

- Tu sais que Maman a les oreilles partout dans cette maison, on ne peut pas avoir une discussion au téléphone sans qu'elle l'entende, ai-je dit en rigolant

- Faut impérativement que je te l'a présente, je sais que tu vas l'adorer.

- Si tu veux, mais pour l'instant sors de ma chambre, j'aimerais bien me réveiller tranquillement, ai-je dit en rigolant

- Oui lève-toi la vache ! a-t-il dit en me jetant un cousin.

J'étais tellement contente de revoir mon frère, c'était une bouffée d'air frais.

- Ça sent bon dis donc, ai-je dit en descendant les escaliers.

Maman faisait les meilleurs brunchs : pancakes, brioches toastées, des oeufs brouillés, plateau de charcuterie, des bagels au saumon et des petits smoothies pour Eli et moi.

Elijah nous parlait un peu de sa copine, Victoria. Il nous partageait son envie de nous l'a présenter. Cela faisait déjà plusieurs mois qu'ils se fréqentaient, ils s'étaient rencontrés lors d'une visite d'appartemment.

Elijah est commercial immobilier indépendant. Il a toujours porté beaucoup d'intêret à l'immobilier mais a toujours voulu être à son compte pour pouvoir gérer ses dossiers et son emploi du temps. C'est lui qui m'avait d'ailleurs trouver mon appartemment.

- Tu vas enfin quitter la maison, ai-je dit pour le taquiner.

- On se calme, ça fait que quelques mois et puis j'suis très bien ici moi, il me répondit

Je lui demandais toujours pourquoi il ne quittait pas le domicile familale étant donné qu'il en avait largement les moyens, il disait que c'était pas une obligation et qu'il le ferait quand ce serait nécessaire.