27. La meilleure de toutes

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Si je pouvais, je me tirerais une balle dans la tête pour mettre fin à cette horrible migraine. Je pouvais littéralement sentir mon corps entier faiblir, je peinais de plus en plus à tenir debout. Depuis mardi, j'avais du dormir maximum 6 heures.

J'ai besoin d'elle, pourquoi elle répond pas.

Ma famille avait organisé une cérémonie afin de rendre un dernier hommage à mon grand-père mais mis à part certaines personnes qui avaient vraiment l'air affectés par son décès, les autres faisaient juste acte de présence. Ils riaient, parlaient affaires ou profitaient juste du buffet.

J'avais de plus en plus de mal à me concentrer et le bruit n'arrangeait pas ma migraine donc je me suis mis à l'écart de la salle principale.

- Je t'ai vu t'en aller, ça va ? entendis-je.

- Qu'est-ce que tu fais là ? ai-je dit exaspéré.

- Tu sais, j'ai moi-même perdu mon grand-père l'an passé. Je sais ce que ça fait et si tu as besoin vraiment, n'hésites pas, a-t-elle dit avant de me prendre dans ses bras.

- Aaron, ai-je vu Amiah figée.

mon cœur

- Tu l'as connais ? me demanda Charlotte en se tournant vers moi.

Après nous avoir vu, Amiah s'est mise à s'en aller dans l'autre direction.

- Putain, mais qu'est-ce que t'as foutu Charlotte, ai-je dit à bout de nerfs en reculant.

En sortant du couloir pour rejoindre la pièce principale, certains m'agrippaient pour me souhaiter leurs condoléances et exprimer leur soutien, tout en m'indiquant qu'ils sont là, si besoin.

Je détestais être entouré et encore plus de ces gens-là, rempli d'hypocrisie.

* Notification de message *

« AMIAH : Putain, t'as trahi ta promesse.
J'espère qu'elle saura être présente pour toi comme je l'ai été. Je me suis réveillée et j'ai accouru car je te pensais au plus mal et c'est ce que je vois en arrivant ? La même femme dont tu ne cessais de me dire de ne pas me méfier car tu ne ressentais que de la « désolation » pour elle ?

Je te déteste Aaron, je te déteste, je te déteste de m'avoir fait croire à ces choses. »

Non putain, tout sauf ça.

Il a fallut qu'Amiah arrive au pire moment. Je m'en voulais terriblement ne serait-ce que d'avoir laissé Charlotte me toucher, mais je n'avais même pas eu le temps de réaliser ce qui venait de se passer.

« Je te déteste Aaron, je te déteste, je te déteste »

En sortant à l'extérieur, je cherchais tant bien que mal mais la voiture d'Amiah ne semblait plus être là donc je me suis mise à l'appeler, une, deux, trois, quatre fois, sans réponse.

« SMS :
MOI : Amiah, je t'en supplie réponds-moi. »

Je relisais son message encore et encore et encore et c'est comme si à chaque fois que je lisais le dernier « je te déteste » un coup de poignard s'enfonçait un peu plus dans ma poitrine.

- Comment tu te sens Aaron ? me demanda Sarah, la fiancée de mon père.

- Épuisé mais ça ira, merci, ai-je répondu sans vraiment faire attention.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant