11. Monsieur Oakley... que m'avez vous fait.

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6:00 - Battersea, Londres.

Le réveil est assez difficile. Ayant fait une grosse sieste hier en rentrant, le sommeil n'était arrivé que très tard dans la nuit.

J'étais contrainte de me lever assez rapidement car, bien que nous ne travaillions pas cet après-midi, James souhaitait tout de même qu'on aille déjeuner ensemble ce midi. Par conséquent, je devais faire tous mes soins ainsi que mon épilation ce matin.

Direction la salle de bain.

J'ai débuté par l'épilation puis direction la douche afin d'exfolier ma peau.

Pour ce soir, je souhaitais faire un chignon bas afin de dégager mon cou et mon dos étant donné que ma robe est dos-nu et pour faciliter la coiffure, un brushing était indispensable.

08:11 - Sanotis Pharma, Kensington, Londres

Monsieur Oakley étant absent, Madame Moore me donna de nouveaux dossiers à traiter.

Cela m'arrangeait bien qu'il ne soit pas là, car je n'étais pas sûre de pouvoir gérer un échange avec lui suite à la situation assez délicate d'hier.

Son absence avait-il un rapport avec moi ?
Non Amiah, tu n'as pas affecté la vie de ton responsable à ce point.

C'était ridicule de penser que notre altercation avait un rapport avec son absence mais cela me traversa tout de même l'esprit.

Il devait certainement avoir un rendez-vous à l'extérieur avec des clients ou des fournisseurs.

En relisant son message, j'ai réalisé qu'il pensait probablement que je ne serais pas présente aujourd'hui ou que je viendrais uniquement pour soumettre ma démission.

Je me questionnais sur comment il avait finalement traiter le sujet Apelis/Monsieur Powell.

On me demandait souvent comment je pouvais tolérer qu'on me manque de respect, et surtout comment je parvenais à ne pas souhaiter du mal à ceux qui me causaient du tort. C'était tout simplement l'éducation que mes parents m'avaient donné.

Je ne m'emportais que très rarement, et même lorsqu'une personne ne m'appréciait pas ou préférait éviter tout échange avec moi, je m'efforçais toujours de laisser une bonne impression.

Malheureusement, pour beaucoup, ce n'était pas perçu comme une qualité. Toutefois, je partais du principe qu'à la différence de nombreux autres, je pouvais m'endormir sereinement le soir, en ayant été une bonne personne.

La réflexion de Monsieur Oakley ne m'était donc pas inconnue. Mais j'aurais simplement apprécié qu'il s'adresse à moi autrement que comme s'il y avait quelque chose qui clochait chez moi.

Je ne fonçais pas dans le tas contrairement à lui.

Ici savoir qu'une personne pouvait éventuellement perdre son poste par ma faute, me rendait quelque peu malade.

Et s'il avait des enfants ? Une femme ?

Il avait certes pas été tendre avec moi mais je ne pense pas que jouer de ses contacts pour le faire licencier était une solution. J'aurais juste apprécié des excuses.

« Je vous conseille vivement de la fermer. »

Après avoir traité les mini-dossiers fournis par Madame Moore, je suis allée les lui remettre dans son bureau, où j'ai croisé James.

Il était bientôt 12h donc nous allions pas tarder à y aller.

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OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant