10. Gentlemen's Coffee

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18:25 - Gentlemen's Coffee, Battersea, Londres

- C'est Lucas, ai-je finalement soufflé

- Ton petit-copain ? a-t-il dit en souriant

- Aaron, ai-je dit en lâchant enfin sourire, il.. je sais pas, je crois qu'il pensait qu'il se passait quelque chose entre nous.

- C'est pas le cas ? me questionna Aaron l'air taquin

- Pas du tout ! m'exclamai-je, il m'a invité au restaurant et j'étais vraiment au plus bas à ce moment-là donc je pensais que ça pouvait me faire du bien et... c'est vrai, j'ai passé une bonne soirée mais à la fin, il a dit que je lui plaisais et ça m'a refroidi.

Aaron continuait de me fixer, et je pris soudain conscience que je lui parlais d'un autre homme, ce qui me déstabilisa un instant. Pourtant, j'étais déjà lancée dans mon discours.

- Sauf qu'après ça, il insistait pour m'inviter de nouveau et j'ai décliné à maintes reprises sa proposition puis j'ai fini par accepter et c'est le jour où... on s'est vu.
(...)
- ...ne pense pas que ce soit ce genre d'homme qui te faut mais si c'est ce qui t'attire » puis est parti. Je comprends pas ce que j'ai fait de mal sincèrement et ça me travaille depuis ce matin.

- Qu'est-ce qui t'énerves exactement ? il me demanda d'un ton sérieux

- Le fait qu'il se permette de juger ma relation, de te juger et qu'il pensait que je lui "portais de l'intérêt" alors que je n'ai jamais répondu à aucune de ses avances, ai-je répondu agacé.

- Son avis t'importe ? il me demanda presque froidement

- Non, ai-je dit, c'est juste que... j'aime pas le fait qu'il se permette de dire ces choses-là.

- Je vais pas faire semblant et dire que ça m'énerve pas, a-t-il commencé, mais c'est qui au juste pour que son avis m'importe ?

Sur le moment, les paroles d'Aaron faisait sens.

- Ma mère, c'est... ma mère, donc forcément ça m'agace mais elle sait ce que je pense de son avis et je me rends clairement pas malade pour ça, a-t-il dit, alors un inconnu Amiah, qui ne sait rien de toi, de moi, de nous ? Pourquoi ça t'importe ?

- C'est juste que... je ne sais pas, au-delà de ça, je ne voulais pas lui donner de faux espoirs, ai-je répondu.

- T'es allée dîner avec lui Amiah, a-t-il dit, à deux reprises. C'est un homme, comment tu veux qu'il pense autrement.

Je haussais les épaules.

- Écoute, il dit, t u devrais simplement le laisser pleurer si son ego en prend un coup et la prochaine fois qu'il te dit quoi que ce soit, tu lui dis d'aller se faire foutre et s'il a un autre problème, tu m'appelles.

Son ton aussi léger m'a laissé échapper un rire.

- Tu sais que je suis pas aussi impulsive que toi Aaron, ai-je dit en souriant, j'aurais jamais l'audace de lui dire ça.

- Tente, il dit en souriant, tu risques quoi ?

Un autre rire m'échappa et je voyais Aaron me regarder avec un regard plus adouci.

- Ne fait pas ça, ai-je dit.

- Faire quoi ? a-t-il dit en souriant

Putain, son sourire.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant