OAKLEY - le dossier

21. Charlotte & Sven.

Comme nous étions venus avec la voiture d'Aaron, il fallait impérativement trouver une manière d'entrer dans l'immeuble sans se faire voir. Il ne voulait absolument pas mais j'ai insisté pour qu'il me dépose au coin de la rue afin de marcher vers l'immeuble et qu'il entre, lui, directement par le parking.

- À tout de suite Monsieur Oakley, ai-je dit en souriant.

- Approche, m'a-t-il ordonné

Le pouvoir qu'il avait sur moi en murmurant ce mot était tout simplement envoûtant.

Après m'être approchée, il posa délicatement ses lèvres sur les miennes, appuyant avec douceur sur ce baiser tout en passant sa main sur ma nuque pour renforcer son emprise.

Malgré le fait que ce soit un simple baiser, il éveilla en moi le désir d'en vouloir davantage. Malheureusement, nous risquions d'arriver en retard, donc je me suis dépêchée de sortir de la voiture.

07:58 - Sanotis Pharma, Kensington, Londres

- Salut Amiah, s'exclama James

- Salut James, comment tu vas ? ai-je dit enjoué

- Ça va très bien merci, t'as passé un bon week-end ?

- Parfait et toi?

- Également, j'en ai profité pour voir des amis et un peu de famille aussi.

Ça me faisait énormément plaisir que James me reparle sans la gêne qu'il y avait la semaine passée.

- Bonjour, dit Aaron en arrivant

- Bonjour Monsieur Oakley, ai-je répondu.

Bien évidemment, James et moi savions qu'il ne s'adressait pas à lui donc James ne répondit pas et leva les yeux au ciel.

La situation avec Aaron était assez amusante car on avait l'impression d'être des agents doubles dans une relation secrète.

Compte tenu de nos vies différentes, je sais qu'une relation serait irréaliste, car ma vie est plutôt ordinaire, tandis que lui fait partie de la petite bourgeoisie et se fait courtisé par la fille d'un ministre anglais.

Savourer chaque instant passé ensemble, tout en restant sincères sur nos sentiments et sur nos autres fréquentations, était tout ce qui nous importait.

Mais il n'y avait que lui qui m'intéressait.

« Je te promets de ne jamais te faire de mal et de concentrer mon attention sur personne d'autre que toi. »

Bien que j'aie eu du mal à exprimer mes sentiments, Aaron avait tout de même compris que j'avais surtout besoin d'être rassurée et a su trouver les mots justes pour y parvenir.

Après m'être installée dans mon bureau, j'appréhendais le moment où j'allais devoir saluer Madame Moore en allant chercher mon café.

- Bonjour Madame Moore, ai-je dit en arrivant à son bureau.

- Bonjour Madame Juma, alors votre week-end ? elle demanda en esquissant un sourire.

mince

- Madame Moore ! s'exclama Aaron en arrivant derrière moi. Je souhaitais m'entretenir avec toi, dit-il à sa mère qui fit une tête d'incompréhension.

- Très bien ! Madame Juma nous en discuterons plus tard si vous le voulez bien.

- Si ça concerne Monsieur Hansen, je lui ai interdit d'y aller si c'est ce que tu souhaites savoir.