28. Traitement special

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- Aaron... tu es là ? a-t-elle dit d'une voix douce.

- Oui, ai-je dit en me précipitant, tu... vas bien ?

- Mmh, a-t-elle dit d'une petite mine en haussant les épaules avant d'aller s'assoir sur le canapé.

- Amiah, je suis sincèrement dés... ai-je voulu introduire.

- Aaron, a-t-elle dit en me coupant, je sais que tu n'es pas bien en ce moment et que tu traverses une période de deuil difficile, mais j'ai essayé d'être là pour toi au maximum. Je t'ai appelé, envoyé des messages, je me suis rendue chez toi, je n'avais aucune nouvelle de toi.

- Amiah, je le sais tout ç..., ai-je dit doucement en m'asseyant à côté d'elle.

- Non, tu ne le sais pas, parce que quand tu es venue samedi soir, j'avais prévu de dormir chez mes parents. Mais à la place, j'ai refait tout le trajet de Stratford à Battersea uniquement pour être la pour toi. Quand je suis arrivée, j'ai tout fait pour que tu te sentes bien, j'ai voulu te préparer à manger et voulu que tu passes la nuit avec moi, juste parce que je voulais prendre soin de toi pendant cette période difficile.

- J'étais attendu Amiah, je ne pouvais pas juste...

- Tout ça pour quoi ? Pour qu'après ton appel, tu ne me répondes pas à deux reprises quand je te parle et que la troisème fois tu oses hausser le ton comme si c'était à moi que tu en voulais ? a-t-elle dit en montant légèrement le ton. J'avais une énorme migraine samedi soir donc oui j'avais pris un médicament pour pouvoir m'endormir et cela ne m'a pas reveillé avant 10 heures mais après tout ce que j'ai fait, tout ce que tu en as conclu c'est que je t'ai délaissé parce que je n'ai pas répondu à 2 de tes messages ?

- Je suis désolé Amiah, je suis vraiment desolé, ai-je dit désemparé

- T'es désolé, oui comme t'étais désolé de prendre Charlotte dans tes bras c'est ça ? a-t-elle dit d'un ton calme

- Amiah je te promets que...

- Je veux pas de tes putains de promesses Aaron, tu fais 1m88 putain elle doit en faire 70 max, comment tu peux me dire que tu n'as pas pu la repousser ? a-t-elle dit en s'énervant

- Amiah, j'étais pas dans mon état normal, je fis une pause, depuis mardi, j'ai quasiment pas pu fermer l'oeil et j'étais épuisé. J'arrivais à peine à tenir debout et je ne m'attendais même pas à ce qu'elle me fasse un câlin, je te prom... je me suis rattrapé, je te le jure sur tout, je pris ses mains dans les miennes et la regarda droit dans les yeux, pour le reste, je suis sincèrement désolé, je sais que j'ai été un gros con et que ni la fatigue, ni mon deuil ne méritait que je ne te parle et traite comme ça, je m'approcha d'elle, mais si tu connais mes sentiments envers toi, tu sais que jamais mon but n'a été de te blesser.

- Tu réalises que c'est un cumul Aaron ? m'a-t-elle demandé calmement en retirant ses mains

- Je le sais, j'aurais du t'avertir pour le décès pour pas que tu t'inquiètes, te dire que je n'allais pas pouvoir te répondre avant un moment parce que je gérais des choses mais je n'ai pas l'habitude Amiah... j'ai pas l'habitude de devoir rassurer quelqu'un. Je me suis toujours renfermé sur moi-même et j'ai toujours tout géré seul.

- Depuis le début, Aaron, je n'ai cessé d'être patiente, parce que je sais que tu n'as pas ces habitudes, pas l'habitude d'être tendre, ni d'être... comme tu l'es avec moi mais ça fait beaucoup, elle fit une pause. En me réveillant, je culpabilisais tellement d'avoir raté tes appels que je me suis levée en vitesse et suis venue en pensant que tu étais au plus mal et te voir dans ses bras ? a-t-elle dit la voix légèrement tremblante, ça m'a brisé. Sur le chemin du retour, je n'ai fait que pleurer. J'ai réservé un hôtel juste pour me remonter le moral, et en arrivant dans la chambre, j'ai de nouveau fondu en larmes. Je t'ai détesté, Aaron. Je n'ai jamais autant eu envie de te détester... a-t-elle dit avant de lâcher une larme.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant