17. Mocha

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Le déjeuner se passait super bien et j'en suis venue à lui parler un peu de moi. Malheureusement pour lui, je suis très attentive lorsqu'on me parle mais aussi très bavarde quand je m'y mets.

...
- Mes proches me tombent toujours dessus parce que je suis la seule à me réjouir de l'arrivée de l'hiver. J'adore la pluie, la neige et même le froid de manière générale. La seule chose qui me manque à cette période, ce sont les robes fleuries du printemps.

Je voyais qu'il souriait entre deux bouchées.

- Et toi tu préfères quelle saison ? ai-je dit avant de reprendre une bouchée.

- Le printemps du coup, a-t-il dit en laissant échapper un sourire.

Sa phrase m'a prise de court en pleine bouchée, et le fait d'avoir légèrement écarquillé les yeux, l'a fait échapper un sourire sonore.

Quel magnifique son
mais quel con.

Aaron riait que très rarement, il laissait toujours échapper un sourire et de rares fois des sourires rieurs, comme il venait de le faire.

- Ça doit pas être confortable de porter des costumes à longueur de journée.

- Ça ne l'est pas, je te le confirme, j'ai toujours hâte d'arriver chez moi pour les retirer.

- Et tu mets un costume de nuit pour dormir ? ai-je dit pour le taquiner

- Non, je ne mets rien.

- Rien ?

- Non, c'est pour ça que j'aimerais que tu évites de débarquer à l'improviste, la prochaine fois.

- J'ai vu tout ce qu'il y avait à voir, de toute façon.

Il s'est mit à sourire la bouche pleine sans me répondre.

- Petite question ! J'ai bien compris que la fille de l'amie de ta mère ne t'intéressait pas mais être célibataire, c'est un choix ? ai-je dit par curiosité.

- C'en est un et de toute façon les gens ne m'approchent pas. Apparemment j'ai l'air « intimidant ».

- Bah tu pourrais essayer d'être plus avenant, comme tu l'es avec moi.

- En dehors du fait que je n'ai pas particulièrement le temps, il fit une pause, je ne fréquente pas d'endroits où je pourrais potentiellement faire des rencontres et puis... a-t-il dit sans finir

- Et puis ?

- Je sais pas, t'as l'air différente des autres.

- Des autres ? Ça me rassure, t'en as quand même fréquenté quelques-unes.

- C'était une autre époque et puis elles avaient des intérêts autre que ma personne. Mais je leur en veut pas, j'avais aussi des intérêts autre que leur personne.

- Monsieur Oakley enchaînait donc les conquêtes, ai-je dit en esquissant un sourire.

- Et pourtant, j'étais pas le plus doux, ni le plus avenant... a-t-il dit l'air pensif

- Tu leur donnais peut-être un peu d'espoir sans t'en rendre compte ? ai-je suggéré

- Je n'en sais rien... Mais j'ai quand même fini par regretter la majorité de mes actions. Je n'aimais pas l'homme que je devenais, alors je me suis focalisé davantage sur ma carrière.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant