12. Crie mon nom.

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♨️

Les secondes passèrent lentement, les minutes également et je n'arrêtais pas de me demander avec qui j'allais rentrer.

À n'importe qui, cela semblerait insensé que malgré ces épisodes tumultueux, une forte attirance persistait à nous relier.

Un mélange de haine et d'excitation.

C'est très difficile de résister à Monsieur Oakley. Au-delà du fait qu'il soit très beau et que son arrogance lui donne un certain charme. Ce qui me séduisait surtout, c'était sa manière de m'accorder l'exclusivité sur une autre facette de lui.

Plus attentionné.

D'un côté, il m'avait simplement raccompagné chez moi et acheté un plat mais ses autres gestes, ses regards, ses paroles qui laissaient sous-entendre qu'il ressentait de la jalousie ou de la colère lorsqu'on s'en prenait à moi ne me laissait pas du tout indifférente.

On avait jamais vraiment agi de la sorte avec moi.

J'essayais de me répéter sans cesse qu'il s'agissait de mon supérieur et que je ne pouvais pas me permettre de rentrer dans un jeu où la fin allait avec certitude être chaotique.

Dans ma tête je savais que dans aucun monde, Monsieur Oakley pourrait faire suffisamment d'effort pour effacer son côté autoritaire, ferme et condescendant.

Malgré tout, je repensais à ce que j'avais ressenti en entendant sa voix derrière moi.

Bien que j'étais agacé par son comportement, j'avais éprouvé une excitation en sentant son odeur et en entendant sa voix.

- T'as l'air dans tes pensées, ça va ? me demanda James en posant sa main sur ma cuisse.

- Oui oui ça va, merci, ai-je dit en posant mon regard sur sa main.

Il retira sa main la seconde d'après et se leva pour discuter avec d'autres collègues en attendant que nous soyons servis.

La faiblesse des hommes m'épatera toujours. J'adorais passer des moments avec James car il me faisait rire et ne se prenait jamais vraiment au sérieux mais son comportement ce soir m'intriguait plus qu'autre chose.

« J'ai du mal à rester stable. Y a trop de femmes sur cette terre. »

James je t'en supplie, pas avec moi.

Ce qui était toujours particulier avec Monsieur Oakley, c'était que nous continuions à nous vouvoyer, malgré les quelques occasions où il m'avait déjà tutoyée.

J'avais l'impression qu'on continuait à se vouvoyer simplement pour éviter que nos paroles ne dérivent vers quelque chose de plus personnel.

...
- C'est délicieux, n'est-ce pas ? me dit l'homme assis à ma droite.

- Oui, c'est super bon, ai-je répondu en souriant. Vous collaborez avec Sanotis ? ai-je ajouté.

- Oui, nous ne travaillons pas encore ensemble mais j'osais espérer que cette réception nous ferait changer d'avis. Vous travaillez pour eux ?

- Oui exactement, c'est tout récent mais étant donné l'envergure de la société, j'aspire déjà à plus grand, ai-je dit en rigolant.

- Monsieur Watts, enchanté, m'a-t-il dit en me tendant sa carte de visite.
...

La 3ème de la soirée.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant