23. Rien de grave

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06:01 - Mayfair, Londres

Il m'a fallut quelques secondes au réveil pour me souvenir que je me trouvais dans l'appartement d'Aaron.

En me tournant dans le lit, mon regard se posa sur lui, profondément endormi. Je me redressa légèrement afin de lui faire un bisou sur la joue.

Il est tellement beau

Je savais qu'Aaron ne se rendait pas au travail aujourd'hui et qu'il allait simplement m'y déposer donc j'ai préféré le laisser dormir plus longtemps et me lever du lit pour me préparer.

- Reste... a-t-il dit difficilement en attrapant mon bras avant que je me lève.

Sa voix du matin.

La voix d'Aaron, déjà grave habituellement, devenait encore plus intense quand il venait de se réveiller ou quand il me donnait un ordre. Dans ces moments-là, son ton provoquait en moi des sensations impossibles à décrire.

- Je vais être en retard, je dois y aller, ai-je dit après que notre câlin ai duré quelques minutes.

- C'est moi ton responsable Amiah, a-t-il dit en posant un bisou sur mon front.

J'étais blottie dans ses grands bras sous la couette, et si cela ne dépendait que de moi, je serais resté ainsi toute la matinée, mais il fallait bien se lever.

- Tu sais que je ne veux pas de traitement spécial en souriant, ai-je dit doucement.

Après m'être enfin défait de ses bras, je me suis dirigé vers la salle de bain pour me doucher.

Pendant que j'étais sous la douche, l'entrée d'Aaron dans la salle de bain me fit légèrement sursauter. Il se dirigea ensuite vers le lavabo sans me lancer un regard.

Je laissais couler l'eau sur mon corps en gardant un œil sur lui sans qu'il ne me voit. Il était torse nu, face au miroir et légèrement inclinée avec une main qui s'appuyait contre le bord du lavabo, ce qui fit ressortir les veines de son avant-bras, tandis que l'autre main tenait sa brosse à dents.

ses bras, ses abdos

- Tu sais que je sens ton regard sur moi, a-t-il dit entre deux brossages, sans me regarder.

merde

Il se tourna maintenant dos au lavabo en s'adossant légèrement dessus, jambes croisés, le regard posé sur moi.

- Tu me déstabilises, ai-je dit en feignant de ne pas le regarder.

Il fit un sourire sonore avant de se retourner de nouveau pour cracher ce qu'il avait dans la bouche.

- Je peux me joindre à toi ? a-t-il demandé

J'ai répondu en levant les épaules de manière indifférente.

Aaron agissait comme un combustible et un comburant, et moi comme une source de chaleur. Plus il se rapprochait, plus le feu de notre attraction s'intensifiait.

Il laissa tomber son pantalon par terre avant d'ouvrir la paroi de la douche et d'y entrer.

Amiah tu vas être en retard.
Juste un peu.

Je me tenais face à la robinetterie, l'eau du pommeau coulant sur mes cheveux et le long de mon corps. Soudain, je ressentis la présence d'Aaron tout près de moi, lorsque son pénis effleura le haut de mes fesses.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant