Chapitre 24 : Souvenirs partagés

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La salle sur demande s'ouvrit doucement, révélant l'espace familier que Fred et Nora avaient appris à connaître si bien. Ce soir-là, l'endroit était baigné d'une lumière douce, les murs décorés de tentures chaleureuses et de coussins confortables, créant une atmosphère intime et apaisante.

Fred s'avança dans la pièce, un sourire en coin sur les lèvres. Nora le suivit, un peu nerveuse, encore perturbée par les événements de la dernière réunion de l'AD. Ils s'installèrent tous les deux sur les coussins moelleux qui avaient été disposés pour eux, les jambes croisées, face à face.

Après un court silence, Fred brisa la glace. « Alors, Cherry... » commença-t-il d'un ton espiègle. « À quoi pensais-tu pour faire apparaître ce lion impressionnant la dernière fois ? »

Nora rougit légèrement, détournant les yeux. Elle savait que cette question finirait par venir, mais elle n'était pas prête à y répondre. Le souvenir qui lui avait permis de produire son Patronus était trop personnel, trop intime pour qu'elle le partage avec Fred. Pas encore.

« Oh, c'était rien de spécial, » répondit-elle avec un petit rire nerveux, essayant de minimiser l'importance du sujet. « Juste un souvenir heureux, tu sais... »

Fred haussa un sourcil, peu convaincu par sa réponse évasive. « Rien de spécial ? Un souvenir qui te permet de produire un Patronus aussi puissant, ce n'est jamais 'rien de spécial', Whitmore. » Son regard s'adoucit alors qu'il la regardait droit dans les yeux. « Tu peux me le dire, tu sais. Je ne me moquerai pas. »

Nora serra les lèvres, hésitant. Elle savait que Fred était sincère, mais le souvenir de leur complicité, des rires partagés, des moments où il avait réussi à lui faire oublier ses soucis, c'était un souvenir qu'elle n'était pas encore prête à dévoiler.

Elle secoua la tête doucement, un sourire timide aux lèvres. « Non, Freddie... pas cette fois. C'est trop embarrassant. »

Fred soupira, feignant la déception, mais il respectait sa décision. Il n'était pas du genre à forcer qui que ce soit à révéler quelque chose qu'ils ne voulaient pas partager. Mais il ne comptait pas non plus laisser ce moment passer sans rien dire.

« D'accord, d'accord, » dit-il en levant les mains en signe de reddition. « Mais alors, pour être juste, je vais te dire quel souvenir j'utilise pour mon Patronus. »

Nora, surprise par sa proposition, leva les yeux vers lui. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il soit si ouvert avec elle, surtout sur un sujet aussi personnel.

Fred prit une grande inspiration, son regard devenant plus sérieux. « Bien sûr, je pense à... cette farce que j'ai faite avec George, celle qui a juste assez changé les choses pour m'empêcher de passer à côté de ce qui était là, sous mes yeux. Je pense aussi toujours à... une soirée à la maison, pendant les vacances de Noël. Toute la famille était là, réunie autour de la table, le Terrier plein de rires et de discussions animées. C'était l'un de ces moments où tout le monde est heureux, où il n'y a pas de problèmes, pas de guerre, juste... de la chaleur, de l'amour, et la certitude que, quoi qu'il arrive, on sera toujours ensemble. »

Nora l'écoutait attentivement, touchée par la sincérité de Fred. Elle pouvait presque voir la scène se dérouler devant elle, ressentir la chaleur du Terrier, la joie simple et authentique de ces moments passés en famille.

Fred continua, un sourire nostalgique sur les lèvres. « C'est ces souvenirs qui me donne la force de produire mon Patronus. Parce que peu importe où je suis, ou ce qui se passe, je me rappelle toujours que j'ai un endroit, et des gens, qui me soutiennent. »

Il y eut un silence après qu'il eut fini de parler, un silence empli de compréhension et de respect mutuel. Nora se sentit soudain très proche de lui, plus proche que jamais auparavant. Elle réalisa que Fred n'était pas seulement le farceur espiègle qu'elle connaissait, mais qu'il avait aussi une profondeur, une douceur qu'elle n'avait jamais vraiment remarquée.

Elle se mordit légèrement la lèvre, hésitant une fois de plus. « C'est un beau souvenir, » murmura-t-elle finalement. « Merci de l'avoir partagé avec moi, Freddie. »

Fred hocha la tête, le sourire en coin revenu sur son visage. « Je te l'ai dit, Whitmore, on peut partager ce genre de choses, toi et moi. »

Nora baissa les yeux, jouant avec une mèche de ses cheveux, un peu gênée par l'intensité du moment. « Peut-être qu'un jour, je te dirai ce à quoi j'ai pensé, » dit-elle doucement, relevant les yeux pour croiser son regard.

Fred sourit, inclinant légèrement la tête. « J'attendrai ce jour-là avec impatience. »

Et avec ces mots, ils laissèrent le silence les envelopper à nouveau, un silence confortable, où ils n'avaient pas besoin de mots pour se comprendre.

When worlds collide after the Blue Smoke I Fred WeasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant