CHAPITRE 40 - Dalila, dix ans plus tôt

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Je me réveille en sursaut, quand j'entends des petits coups réguliers provenant de ma fenêtre. Je m'approche lentement de celle-ci pour ne pas faire craquer le plancher trop bruyamment, et l'ouvre grand.

— Pile à l'heure !

— T'as vu ça ! Approuve Ciarán avec un large sourire. Comment tu vas ?

— Bien.

Je retourne dans mon lit, tandis qu'il entre. Il fait froid à cette période de l'année. L'air glacé de l'extérieur pénètre la pièce avec tant de vélocité que tout mon corps est pris de tremblements. Ciarán se déchausse, retire sa veste, et s'approche du lit, après avoir pris soin de bien refermer la fenêtre.

— Tu comptes garder tes vêtements ? Le provoqué-je.

— Tu veux que je les retire ?

Je hausse les épaules, les yeux au ciel. Je sais bien que s'il a accepté de venir ici, dans ma chambre, à deux heures du matin, c'est pour une bonne raison.

Après m'avoir lancé un sourire libidineux, il retire la totalité de ses vêtements, mis à part son caleçon, puis se couche à côté de moi, sous ma grosse couette en duvet naturel qui me fait passer l'hiver au chaud.

La grande main de Ciarán attrape la mienne délicatement, puis il enroule ses doigts autour des miens. Je soupire, envahie par un sentiment de plénitude intense, comme à chaque fois lorsque je suis à ses côtés. Je ferme les yeux, et profite de sa présence brûlante sous les couvertures.

— Alors, qu'est-ce que j'fais ici, ma belle ? M'interroge-t-il alors, de sa voix grave.

— J'ai envie de baiser, Ciarán.

Il se tourne vers moi et me surplombe. Sa main caresse doucement mes cheveux. C'est ce que j'aime chez Ciarán : il peut être parfois doux comme un agneau, ou violent comme un prédateur. J'admire son torse, qui je trouve, prend du volume depuis quelques mois.

Après tout, c'est normal, il devient un homme, petit à petit. Son buste et ses mains s'élargissent, les poils de sa barbe poussent, son visage se dessine... Il est d'une beauté à couper le souffle. Mais je crois que ce qui me fait le plus craquer, ce sont ses fossettes qui se creusent au centre de ses joues lorsqu'il sourit.

Je le connais, et il me connaît.

Nous connaissons nos corps par cœur, à tel point que nous savons ce que nous ne devons pas faire. Je ne l'autorise pas à toucher ma poitrine, et en échange, je ne touche pas la sienne. Nous avons toujours été comme ça. Certainement parce que c'est la première chose que nous avons fait, lui et moi, à l'époque... Je ne sais pas.

Et je m'en fiche.

Soudain, les doigts de Ciarán parcourent mon corps et se logent directement entre mes cuisses. Ils s'enfoncent en moi sans prévenir, m'arrachant à mes pensées. Il fait des va-et-vient profonds dans mon vagin, jusqu'à en toucher le fond avec ses longues phalanges. Je suis encore loin de mouiller, ce qui m'arrache des gémissements de douleur. Mais il ne s'arrête pas, car il sait que j'aime ça.

Oui, qu'est-ce que j'aime ça ! Je pourrais passer des heures entières à me faire labourer par ses doigts ou sa bite, que j'en redemanderais encore.

— Ciarán, putain de merde !

— T'es une belle petite chienne, hein... M'envoie-t-il, avec un sourire cruel.

Il continue de labourer ma chatte avec ses doigts, et rapidement, il les retire pour en enfoncer un troisième. Là, j'ai vraiment très mal. Je sens que mon corps s'étire sous la pression de ses phalanges qui peinent à pénétrer mon tunnel, mais je n'en ai rien à foutre. Je m'agrippe à ses épaules pour ne pas flancher.

LA MORSURE DU DESTINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant