Upper East Side || New York.
NOVEMBRE.— Tu vas t'en sortir, trésor. OK ?
— Non ! hurlais-je. Bordel les magazines ne parlent plus que de l'interview phénoménale de ce putain de Chavez. Je suis foutu, Matveï.
Entourer des dizaines de journaux, je réduis en morceaux celui du New York Times et du Daily News, cette journaliste est celle qui a foiré mes réponses. Je suis certain que si je me trouve dans cette merde actuellement, c'est entièrement de sa faute.
À travers l'écran, la peau bronzée et laiteuse de Matveï apparaît comme la solution à tout problème. Normalement, j'aurais déjà sauté le déjeuner pour l'inciter à me baiser, n'importe où, sauf qu'il a été parfaitement clair à ce sujet : aucun contact avant le combat. Je ne suis pas capable de lui résister, je ne sais pas si ça fait de moi un gamin ou un mec pitoyable et amoureux.
— Dior, tu vas gérer. Ce qu'il raconte ne sont que des conneries.
Exaspéré, je pousse un cri dans mon coussin fétiche, il ne reste plus que quelques heures à passer. Mon estomac est incapable d'avaler quoi que ce soit, et j'ai besoin de mon mec près de moi. Sauf qu'il est trop têtu pour penser comme un petit ami.
— Il a passé ces dernières semaines à s'entraîner avec Lennox Lewis. Cet homme a plus de médailles d'or que moi ! Il veut me buter, putain.
— Poupée, regarde-moi.
Tout en relevant la tête, je croise ses yeux verts, il n'a aucune once d'inquiétude ou d'hésitation, il croit en moi depuis le premier jour. Le pire n'est pas de décevoir mes parents ou Baek-Hyun avec ce combat, mais Matveï, et je suis terrifié à l'idée de lui avouer. Je n'ai pas envie de paraître faible.
— Tu boxes comme un Dieu, chuchote-t-il, rappelle-toi des nombreux coups que j'ai reçu à l'estomac. J'ai dû utiliser trois poches de glace pour m'en remettre.
Un sourire amusé sur les lèvres, je hoche la tête, Matveï est le mec le plus fragile que je n'ai jamais connu, et pourtant, le hockey est censé renforcer la condition physique. Mon pouce joue nerveusement avec l'anneau argenté à mon annulaire alors que je l'observe préparer son déjeuner.
— Mmm, bordel, t'es sexy. Et à deux pas de moi.
Il rit avant de se pencher vers son Iphone, ma queue ne va pas supporter plus, je le sens. Les souvenirs d'hier suffisent déjà à me rendre dur et incroyablement humide pour lui, c'est exactement ce dont j'ai besoin en ce moment. Moins de pression et plus de sexe.
— Concentre-toi sur le combat, trésor. Promis, je te prendrai où tu voudras ensuite.
Son clin d'œil est rempli de promesses perverses, l'idée même d'attendre au-delà du combat ne me réjouit pas du tout, parce qu'elle est merdique. Quand elle provient de Matveï, elle est forcément stupide et inutile.
— Quand ? couinais-je. J'en ai marre d'attendre.
Comme un enfant impatient, je bouge mes jambes de gauche à droite, rien ne me fait plus bander que Matveï Azarov le matin, ses cheveux bruns éparpillés et ses yeux fatigués seraient parfaits entre mes cuisses. Sans compter sa langue, je ne peux pas penser correctement quand il est présent.
— Quand tu mourras d'envie d'avoir ma queue, je te la donnerai. Mais tu n'es pas assez suppliant pour l'instant.
Enfoiré. Je rêve de lui faire bouffer ces céréales une par une jusqu'à ce qu'il s'étouffe, il sait parfaitement que je dépends de lui et de sa queue pour me satisfaire, je n'ai aucun autre moyen de baiser. Un sourire crispé sur les lèvres, je me retiens de traverser le hall et de lui faire ravaler ces mots.
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STARBOY
RomantizmT3. De son nom adoptif, Dior Ivory Arslan Shaplen, est un fils surprotégé par ses deux pères, Cooper et Colin. Les deux plus grands hockeyeurs de Los Angeles, des États-Unis et de la Californie. L'atmosphère des articles, des interviews et des photo...