Upper East Side || New York.
DÉCEMBRE.J-10 AVANT LE MATCH RETOUR DE BOSTON CONTRE L'ÉQUIPE DE NEW YORK, MATVEÏ AZAROV DE NOUVEAU SUR LA TOUCHE ?
Les dizaines d'articles et de journaux qui entourent mon lit dégagent une odeur extrême de vanille, des effluves épicés d'un parfum facilement reconnaissable. Et il y a de quoi blâmer Dior sur ce coup, depuis le mariage de ses oncles - deux semaines auparavant.
Il a définitivement pris le temps de déménager toutes ses affaires : paquets de cigarettes, sweat, son coussin fétiche, son chargeur de téléphone. Sans oublier l'Ipad et les milliers de produits de soins qu'il utilise sur ses cheveux.
Ma chambre est un bordel, un putain de foutoir que je suis incapable de gérer tellement il s'est imposé. Plus il passe de temps ici, moins il côtoie Baek-Hyun et Ari-Soo, et ça ne fait qu'augmenter notre niveau d'intimité et de discussions chaque soir. Heureusement pour moi.
Je ne connais pas la raison pour laquelle il s'est soudainement mis à me coller comme un gamin en manque d'attention, encore plus qu'avant, mais sa voix timide a laisser entendre quelques fois qu'il était flippé à l'idée de tout gâcher. Alors il préfère être accroché à moi que laisser ces pensées encombrer son esprit. En caressant sa jambe nue qui chevauche ma hanche, je grignote le yaourt frais.
—Oh mon Dieu ! Ils ont tué Kenny !!
À travers les hauts-parleurs du téléphone, les paroles de South Park résonnent depuis plus de deux heures du matin, c'est aussi l'une des raisons principales pour lesquelles je déteste dormir avec Dior : il adore regarder ce dessin animé quand il a du mal à s'endormir, combiné à la cigarette, mon réveil est des plus horribles.
— Espèce d'enfoirés !
Quand mes yeux se posent sur ses paupières fermées et sa main enroulée autour de mon sweat, je récupère mon portable en le verrouillant. Je remercie son manque de sommeil pour le pousser à s'effondrer, parce qu'il n'aurait pas supporté de voir les dizaines d'appels manqués de Brando sur l'écran.
— Ciao le réfugié, j'ai pensé à appeler la SPA pour qu'il me donne des nouvelles de mon ex. Malheureusement, je ne crois pas que New York récupère les cas désespérés.
— Quel humour, avouais-je sarcastiquement, ça m'avait manqué Brando.
Son rire cristallin est certainement l'un de mes plus grands regrets dans notre relation, il déborde d'énergie et de blagues surfaite. Depuis toujours. Inconsciemment, je sais pourquoi il a évité de m'envoyer des messages depuis notre séparation : Dior. Sa capacité à être jaloux et se méfier de ceux qui m'entourent - spécialement Brando, ne cesse de grandir.
— J'ai vu ton mec sur le grand écran d'un pub, se faire littéralement défoncer.
À ce souvenir désagréable, je grimace, la seule satisfaction que j'ai à tirer de ce combat est le nez cassé de Chavez qui circule dans le New York Times depuis quelques jours déjà. J'ai protégé mon petit ami, ce sont les conséquences à ses conneries.
— Il a gagné, c'est tout ce que tu as besoin de retenir.
En observant le bol vide de toute trace de yaourt, je dépose le récipient sur ma table de chevet. Mes doigts reprennent rapidement leurs caresses sur la peau laiteuse de Dior lorsqu'il se met à bouger légèrement.
— Ouais, grâce à toi. Vous avez enfin baisé après ça ?
Le tact, c'est une des choses que Brando n'a pas et qui le lie à Dior, putain, j'avais oublié à quel point ils sont similaires dans leurs comportements. Excepté pour le sexe, ça n'appartient qu'à Dior, la libido de Brando n'est pas aussi développer que la sienne.
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STARBOY
RomantizmT3. De son nom adoptif, Dior Ivory Arslan Shaplen, est un fils surprotégé par ses deux pères, Cooper et Colin. Les deux plus grands hockeyeurs de Los Angeles, des États-Unis et de la Californie. L'atmosphère des articles, des interviews et des photo...